Ses origines sont mises en cause.
Depuis qu’il décroché l’Oscar du meilleur acteur (pour The Revenant), une statuette qui lui échappait depuis plus de vingt ans malgré quatre nominations, Leonardo DiCaprio est le roi d’Hollywood. La cinquième aura été la bonne et sa victoire est applaudie par la terre entière, au point de faire presque exploser Internet, à coups de gifs hilarants et de montages délirants. Dans cet océan de bonheur sur lequel navigue fièrement l’acteur américain, il y a des îlots de mécontentement. Certains lui reprochent d’avoir menti sur ses origines.
Récemment, Leonardo DiCaprio a affirmé à plusieurs reprises venir du quartier d’East Los Angeles, une zone marquée par une forte communauté américano-mexicaine, pauvre mais riche culturellement. Mais d’après le Los Angeles Weekly, ce ne serait pas tout à fait vrai.
Tout a commencé lorsque, quelques minutes avant le tapis rouge des Oscars, l’acteur a confié à un journaliste d’ABC qu’il avait grandi à East Los Angeles, ajoutant que ses parents le conduisaient après l’école chaque jour pour passer des auditions. Quelques jours plus tôt, quand il a décroché son BAFTA award, il a également déclaré : “Je n’ai pas grandi dans un univers privilégié, mais dans un quartier difficile d’East Los Angeles.”
Pourtant, selon Los Angeles Weekly, aucune biographie n’indique que la star a vécu dans cette zone. Dans Leonardo DiCaprio: The biography, on apprend qu’il est né à New York et a déménagé à Echo Park puis à East Hollywood surnommé “la ville des racailles”, où il aurait été témoin de scènes de sexe en public et où la drogue circule partout. Il a ensuite vécu à Los Feliz et a fréquenté le collège John Marshall. Sauf que cet endroit, que des hipsters considèrent comme des zones d’Eastside, ne composent pas East Los Angeles. Ainsi, pour l’artiste Lalo Alcaraz qui s’est exprimé sur sa page Facebook, Echo Park et Los Feliz ne font pas partie d’East Los Angeles.
Alors, Leonardo DiCaprio a-t-il fait un raccourci pour accentuer ses origines modestes et gagner en popularité ? Il n’a toutefois pas besoin de s’écrire un passé difficile pour susciter l’adhésion. De plus, si Echo Park n’est peut-être pas une partie d’East Los Angeles, le grand parc urbain regroupe de nombreux sans-logis. De quoi côtoyer la détresse sociale de certains habitants.