Le gouvernement français a annoncé que les élèves ne pourront plus porter l’abayas à partir de la prochaine rentrée scolaire. Il s’agit de la dernière d’une série de restrictions controversées sur les vêtements musulmans dans tout le pays.
Le ministre français de l’éducation, Gabriel Attal, a déclaré que les robes longues, souvent portées par les femmes musulmanes, seraient interdites dans les écoles du pays à partir de la rentrée scolaire de septembre.
L’école républicaine repose sur des valeurs et des principes très forts, notamment la laïcité, a-t-il déclaré dimanche sur la chaîne de télévision TF1. Le terme français (laïcité) désignant la séparation des institutions de l’État et de la religion. Cependant, certains le contestent et voient en cette décision une position islamophobe.
Pour moi, la Laicité est très claire dans le contexte de l’école. Lorsque vous entrez dans une salle de classe, vous ne pouvez pas discerner l’identité religieuse d’un élève simplement en le regardant, a déclaré M. Atal.
Daniel Obono, éminent politicien de l’opposition, a attaqué cette mesure sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, la qualifiant de nouvelle campagne islamophobe.
Jean-Luc Mélenchon a décrit sa tristesse de voir la rentrée scolaire polarisée politiquement par une nouvelle guerre religieuse absurde et entièrement artificielle sur la tenue vestimentaire des femmes.
Ces dernières années, la France a imposé un certain nombre d’interdictions et de restrictions controversées sur les vêtements typiquement islamiques, s’attirant souvent l’ire des pays musulmans et des organisations internationales.
L’année dernière, les législateurs ont soutenu l’interdiction du port du hijab et d’autres symboles religieux importants dans le sport. Ce changement a été proposé par le parti de droite Repubblissant, qui a fait valoir que le hijab pouvait mettre en danger la sécurité des athlètes qui le portent pendant le sport.
Le niqab (voile intégral porté par certaines femmes musulmanes), précédemment interdit par la France, viole les droits de l’homme de celles qui le portent, a déclaré la Commission des droits de l’homme des Nations unies en 2018.
Interrogé sur TF1 pour savoir si les politiques concernant le hijab étaient appliquées dans les écoles, Attal a refusé de commenter ce vêtement, continuant plutôt à parler de l’abaya.