Un puissant tremblement de terre est survenu au cours de la nuit du mardi à mercredi dans la province de Paktika, une région montagneuse et difficile d’accès, non loin de la frontière avec le Pakistan faisant plus d’un millier de morts.
Le bilan ne cesse de grimper au fil des heures. La situation évolue très rapidement atteignant des centaines d’évacuations au depart, le nombre de morts a désormais dépassé le millier selon les informations communiquées par les autorités officielles à la mi-journée.
Selon Mohammad Amin Huzaifa, le chef du service de l’Information et de la culture de la province de Paktika, Le bilan a atteint les 1 000 morts et ce chiffre augmente. Les gens creusent tombes après tombes.
D’après l’agence de presse gouvernementale, on dénombre également plus de 1500 blessés.
Bilal Karimi, porte-parole adjoint du gouvernement, s’adressant à l’AFP, affirme que de nombreuses maisons ont été endommagées et les gens sont piégés à l’intérieur.
Dans un tweet, il appelle les agences d’aide à apporter une aide immédiate aux victimes du tremblement de terre afin d’éviter une catastrophe humanitaire.
Selon l’Institut sismologique américain (USGS), un premier le séisme, de magnitude 5,9 est survenu à une profondeur 10 km vers 01H30 mercredi et un autre de magnitude 4,5 tout près de la frontière avec le Pakistan.
Le séisme a été ressenti dans plusieurs provinces de la région, et aussi dans la capitale Kaboul, située à environ 200 km au nord de l’épicentre du tremblement de terre.
Des photos postées sur les réseaux sociaux montraient des maisons effondrées dans les rues d’un village. Des vidéos montraient aussi des habitants des zones touchées chargeant des blessés dans un hélicoptère.
Pour rappel, en octobre 2015, un puissant séisme de magnitude 7,5 avait frappé la chaîne de l’Hindu Kush, à cheval sur l’Afghanistan et le Pakistan, faisant au total plus de 380 morts dans ces deux pays.
Cette crise humanitaire vient s’ajouter à une autre déjà existante car avec l’arrivée au pouvoir à Kaboul en août dernier des talibans, l’Afghanistan est plongé dans une grave crise financière et humanitaire, provoquée par le gel de milliards d’avoirs détenus à l’étranger et l’arrêt brutal de l’aide internationale qui portait le pays à bout de bras depuis 20 ans. Rendant ainsi la situation très compliquée.