Facebook, géant des réseaux sociaux et rebaptisé Meta, projetait depuis 2019 lancer une devise virtuelle. Diem, l’association indépendante qui portait le projet, a décidé d’y mettre fin. Face à l’opposition des autorités politiques et financières.
Lancé en grande pompe en 2019 par Meta, nouveau nom de Facebook, le projet de monnaie numérique est officiellement enterré : faute d’avoir su convaincre les régulateurs, l’association Diem prévoit de vendre ses principaux actifs et de se démanteler.
Facebook s’était lancé dans l’arène des devises virtuelles en créant Libra en 2019. Objectif, proposer un nouveau mode de paiement en dehors des circuits bancaires traditionnels.
A la fin de 2020, conscient des préoccupations des régulateurs face à une devise gérée par une société privée, Facebook, aujourd’hui Meta avait alors décidé de confier la gestion à une entité indépendante, basée à Genève (Suisse), renommée Diem.
L’initiative était en bonne voie, mais était devenu évident au cours de nos discussions avec les autorités américaines que le projet ne pouvait pas avancer davantage, a confié le directeur général de l’association, Stuart Levey, dans un communiqué, lundi 31 janvier.
Notons que pour les régulateurs, cela allait trop loin. Ils avaient clairement dit qu’ils ne faisaient pas confiance à Facebook. Diem va donc vendre ses droits de propriété intellectuelle et d’autres actifs pour 182 millions de dollars à la banque Silvergate Capital Corporation, spécialisée dans les devises numériques.
A l’origine, l’idée de Facebook était d’imaginé un nouveau mode de paiement permettant d’acheter des biens ou d’envoyer de l’argent aussi facilement et rapidement qu’un message instantané. Mais le projet avait, dès son lancement, provoqué une résistance, aussi bien de la part des banques centrales, des régulateurs que des décideurs politiques. Ils s’inquiétaient des risques pour la stabilité du système financier, de la lutte contre le blanchiment d’argent ou encore de la protection des données personnelles.
Après la défection de plusieurs partenaires de poids, comme PayPal, Visa et Mastercard, l’organisation avait rapidement revu ses ambitions à la baisse, avant de se renommer Diem, à la fin de 2020.