Selon une étude menée par la Nasa, l’agence spatiale américaine, grâce à un indice thermique spécifique et des données satellites, elle a pu prédire quelles zones du globe pourraient devenir inhabitables d’ici 30 à 50 ans.
C’est l’inquiétant constat d’une étude publiée dans la revue Science Advances.
Pour pouvoir détecter ces régions, la Nasa s’est appuyée sur plusieurs outils, dont l’indice de chaleur (heat index) qui combine l’humidité et la température de l’air, ainsi que le wet bulb (température du thermomètre mouillé). Ce dernier indice, plus précis, permet d’obtenir la température la plus basse d’un objet ou d’un corps, une fois que l’humidité s’est évaporée. Objectif : définir le moment où notre corps n’arrive plus à se refroidir.
Établissant qu’une personne ne pouvait pas vivre si l’indice wet bulb est supérieur à 35°C pendant six heures. L’indice maximum étant situé 25 à 27 °C dans une grande partie des régions chaudes et humides de la Terre.
Cela pourrait être le cas, d’ici 2050, de l’Asie du Sud, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), des pays bordant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen). D’ici 2070, l’est de la Chine et une partie du Brésil pourraient aussi dépasser les 35°C. Tout comme plusieurs états américains : l’Arkansas, le Missouri et l’Iowa.
Des instruments installés à bord de la Station spatiale Internationale (ISS), parmi lesquels : AIRS (Atmospheric Infrared Sounder) et ECOStress (ECOsystem Spaceborne Thermal Radiometer Experiment) ont permit à la Nasa de conduire ses travaux.