Suivie par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux, Kayla Massa et neuf complices ont été arrêtés la semaine dernière.
Forte de ses 338 000 abonnés sur Instagram, Kayla Massa, une jeune Américaine de 22 ans originaire du New Jersey, a tout d’une « influenceuse » classique sur les réseaux sociaux. Sur sa chaîne YouTube, qui compte plus de 107 000 abonnés, on retrouve la panoplie habituelle : des tutoriels de maquillage, de coiffure et des conseils pour gagner de l’argent en vendant des vêtements d’occasion.
Voilà pour la vitrine. Car Kayla Massa a aussi profité de cette audience pour escroquer des dizaines de ses « followers » pendant près de deux ans, révèle le site Quartz. Le montant de cette arnaque s’élève à 1,5 million d’euros, selon les procureurs en charge de l’affaire. Kayla Massa et neuf complices ont été arrêtés jeudi.
La jeune femme passait par les réseaux sociaux pour trouver ses victimes, mais l’arnaque n’a rien d’original. Sur Instagram, elle publiait des messages pour appâter ses proies. « Si vous êtes du sud du New Jersey, avez un compte bancaire et voulez vous faire rapidement un peu d’argent, envoyez-moi un message privé », pouvait-on notamment lire, selon CBS.
Des chèques déposés sur les comptes de la mère de Massa
Pour apaiser les craintes de ses victimes, la jeune Américaine les encourageait à vider leur compte avant de fournir leur carte bancaire et leur code. En échange, Kayla Massa promettait plusieurs centaines de dollars. Évidemment, les victimes ne voyaient jamais la couleur de cet argent et elles étaient bloquées sur les réseaux sociaux par l’influenceuse.
Celle-ci utilisait les comptes pour déposer des chèques ou mandats frauduleux avant de retirer immédiatement l’argent. Des chèques pour la plupart dérobés à des entreprises locales. Près de 700 chèques émanaient ainsi du compte d’un concessionnaire Nissan de Turnersville pour un montant de 128 000 dollars.
La police a fini par mettre la main sur l’un des complices de Kayla Massa, un ancien employé d’une autre concession Nissan située à Woodbury, et les enquêteurs ont pu constater que la jeune femme et ses complices n’avaient pas fait beaucoup d’efforts pour couvrir leurs arrières. Ils n’hésitaient pas à se vanter sur Internet des vêtements de luxe et des voitures achetées avec l’argent volé. Des chèques contrefaits ont également été déposés sur des comptes appartenant à sa mère et au moins un mandat était adressé à sa sœur.