Le président Donald Trump a dévoilé un projet ambitieux et controversé de construction d’un système de défense antimissile baptisé « Dôme d’or ». Ce système, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, est destiné à protéger les États-Unis contre les attaques de missiles provenant d’autres pays, y compris les missiles basés dans l’espace.
Révélé en mai 2025, le Dôme d’or est le plus grand système de défense antimissile américain depuis des décennies. Il coûtera 175 milliards de dollars et sera opérationnel avant la fin du mandat de Trump en 2029.
Qu’est-ce que le Golden Dome ?
Le Dôme d’or est conçu comme un bouclier de défense multicouche contre les missiles, inspiré du Dôme de fer israélien, mais nettement plus grand et plus avancé sur le plan technologique.
La vision de Trump est de protéger l’ensemble de la zone continentale des États-Unis, 450 fois plus grande que le Dôme de fer, contre une grande variété de menaces, y compris les missiles balistiques, hypersoniques et de croisière de nature avancée.
Contrairement au dôme de fer, qui protège un petit pays contre les attaques à courte portée.
Voici quelques informations sur le Dôme d’or :
– Intercepteurs et capteurs basés dans l’espace : Jamais auparavant dans l’histoire des États-Unis, le système n’avait placé des intercepteurs de missiles et des capteurs dans l’espace pour contrer les menaces à tous les stades, depuis le pré-lancement jusqu’à la descente finale.
– Technologies de nouvelle génération : L’architecture utilise des moyens terrestres, maritimes et spatiaux. Elle fait appel à des capteurs avancés et à l’intelligence artificielle pour cibler et détruire les missiles en approche.
– Plusieurs niveaux de défense : Le système est conçu pour détruire les missiles avant leur lancement, les intercepter au début de leur vol, les intercepter au milieu de leur vol et les intercepter juste avant qu’ils n’atteignent leur cible.
Coût, calendrier et supervision
Donald Trump a précisé que le projet coûterait 175 milliards de dollars, les 25 premiers milliards étant prélevés sur le budget de la défense et le montant supplémentaire étant obtenu par le biais de réductions d’impôts et de dépenses.
Le général Michael Guetlein, de l’U.S. Space Force, dirigera le projet. Il travaillera avec des entreprises de défense et des sociétés technologiques, dont SpaceX, qui a déjà répondu à des appels d’offres.
Donald Trump affirme que le projet sera « opérationnel avant la fin de mon mandat », mais les professionnels de la défense ont des doutes. Les experts estiment que même une version miniature prendrait 7 à 10 ans à mettre en place et ne protégerait que les principaux bâtiments gouvernementaux et les grandes villes, et non l’ensemble du pays.
Le Pentagone a donné à Donald Trump quelques choix, qu’il a qualifiés de « moyen », « élevé » et « très élevé ». Le président aurait choisi l’option « élevée », qui comporte de nombreuses infrastructures spatiales.
Réactions dans le monde et en politique
Partout dans le monde et aux États-Unis, le concept du dôme d’or a suscité des critiques et des inquiétudes.
La Chine a déclaré que le projet pourrait conduire à la mise en place de nouvelles armes dans l’espace et déclencher une nouvelle course internationale aux armements.
Le Congrès n’est toujours pas d’accord sur la faisabilité du projet, sur son coût et sur les conflits d’intérêts, d’autant plus que des entreprises privées comme SpaceX préféreraient s’y impliquer.
Le Canada a exprimé le souhait d’être inclus dans l’initiative. Des négociations sont en cours sur la manière d’intégrer le Dôme d’or dans le cadre plus large de la relation NORAD et d’améliorer la coopération en matière de défense du continent.
Le dôme d’or est une idée visionnaire pour la défense antimissile américaine, mais il pose de gigantesques problèmes technologiques, fiscaux et politiques. Le projet dépendra du soutien du Congrès, de la création de nouvelles avancées technologiques et de la capacité à naviguer dans une dynamique géopolitique difficile. Le dôme d’or sera au centre des discussions relatives à la sécurité, à la technologie et à la militarisation de l’espace au fur et à mesure que les États-Unis avanceront.
