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Birmanie: Angelina Jolie à la rencontre des travailleuses du textile

Angelina Jolie, envoyée spéciale de l’ONU, a visité samedi un quartier de l’industrie textile de Rangoon, la plus grande ville de Birmanie, en compagnie d’Aung San Suu Kyi, la députée d’opposition birmane. Les deux femmes se sont entretenues avec des ouvrières pour évoquer les conditions de travail dans ce pays qui, économiquement, vient de s’ouvrir au monde. Les employées du textile manifestent régulièrement pour essayer d’améliorer leurs conditions de vie.

Angelina Jolie et Aung San Suu Kyi
Angelina Jolie et Aung San Suu Kyi ont été accueillies par des dizaines de personnes à proximité du lieu de résidence des travailleuses, dans la banlieue de Rangoon, le 1er août 2015.

Angelina Jolie s’est rendue en Birmanie à l’invitation d’Aung San Suu Kyi. Et c’est ensemble qu’elles sont allées dans une ville de la banlieue ouest de Rangoon, à la rencontre des travailleuses du textile. Accueillies par des dizaines de personnes, la star hollywoodienne et la prix Nobel de la paix ont évoqué avec ces travailleuses leurs conditions de vie et de travail, mais aussi leur éducation.

En début d’année, des milliers d’entre elles ont fait grève dans les quartiers nord de Rangoon, bloquant des usines, séquestrant parfois leurs patrons pour demander des augmentations de salaire. Ces grèves sont nouvelles, car c’est le gouvernement réformateur qui a autorisé la création des syndicats, il y a quatre ans seulement, rappelle le correspondant de RFI à Rangoon, Rémy Favre.

En Birmanie, le secteur textile est en pleine expansion, notamment depuis la levée des sanctions économiques occidentales sur le pays, il y a deux ans. Plus 200 000 personnes y sont employées, quatre fois plus que sous le régime des sanctions. Le secteur représente aujourd’hui 10 % des exportations du pays, un peu plus d’un milliard de dollars.

Le mois dernier, les ouvrières ont demandé à ce qu’un salaire minimum soit fixé. 4 000 kyats par jour, ont-elles proposé, soit un peu plus de 3 euros pour une journée de 8 heures de travail. C’est trop, ont répondu les patrons pour qui cette augmentation est trop rapide. D’après eux, elle doublerait le salaire des ouvrières les moins qualifiées. Ils craignent de perdre en compétitivité sur le marché mondial.

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