Ce vendredi 11 novembre, dans les rue de Doha, une manifestation qui a de quoi surprendre plus d’un. Des milliers de travailleurs migrants ont défilé arborant qui, un maillot de l’Argentine, d’autres du Brésil ou du Royaume-Uni.
A neuf jours de la Coupe du monde, les artisans impliqués dans la construction des neuf stades qui accueilleront le tournoi ont voulu fêter l’événement.
C’est un fait rare dans ce petit émirat du Golfe où les rassemblements sont généralement inacceptables, surtout au cœur de la capitale.
Un des organisateurs de la marche, qui a requis l’anonymat a bien voulu confié à l’AFP que « La police a été informée d`avance ». Encadrés par des membres des forces de l’ordre, le défilé des supporters est passé devant le palais royal, où il est habituellement interdit de prendre des photos.
Toujours selon l’organisateur, les travailleurs étrangers du Qatar aiment le football et ont déjà achèté en grand nombre des billets pour la Coupe du monde. Aujourd’hui est un jour heureux pour nous, a déclaré Rajesh, l’un des supporters. Ce n’est pas une question politique. Nous ne chanterons que pour le football, en particulier pour Lionel Messi.
Pour Aju supporter de l’équipe d’argentine, il dira: « C’est ça notre liberté d’expression ». Les conditions de travail sont bien sûr difficiles (…) mais le Mondial est un événement unique.
Au Qatar, plus de 80% des 2,8 millions d’habitants que compte le pays sont en majorités originaires d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh, du Népal, mais aussi des Philippines et de pays africains comme le Kenya et l’Ouganda.
Cet État riche en gaz est régulièrement ciblé par des organisations non gouvernementales (ONG) pour mauvais traitement sur des centaines de milliers de travailleurs migrants sur les grands chantiers de la Coupe du monde. Des manquements à leurs droits mise en lumière par l’organisation et conduit à des réformes à partir de 2018.