par John Irish
NATIONS UNIES (Reuters) – La France n’a pas changé de position sur le règlement du conflit syrien et continue de considérer que toute solution politique doit écarter le président syrien Bachar al Assad, a déclaré lundi François Hollande.
Le président français, qui s’exprimait en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, a appelé la Russie, l’Iran, les pays voisins de la Syrie, les pays du Golfe, à trouver une autre solution que Bachar al Assad.
Nous devons tout faire pour qu’une transition politique puisse être trouvée en Syrie, a-t-il déclaré lors d’un point de presse à la suite du discours du président russe Vladimir Poutine.
Cette transition, elle passe nécessairement par le départ de Bachar al Assad, rien n’a changé, a-t-il souligné.
Le chef du Kremlin a jugé lundi qu’écarter Bachar al Assad était une énorme erreur et a plaidé à la tribune de l’Onu pour l’adoption par le Conseil de sécurité de l’Onu d’une résolution appelant à l’instauration d’une coalition internationale contre l’Etat islamique.
Le président américain Barack Obama a dit très clairement que l’avenir de la Syrie ne passait pas par Bachar Al Assad, cette position nous l’exprimons depuis, en ce qui me concerne, trois ans. Et je n’ai jamais varié là-dessus, a poursuivi François Hollande.
Nous devons avec la Russie, avec l’Iran, avec les pays voisins, avec les pays du Golfe, trouver une autre solution que Bachar al Assad, a-t-il martelé. Qu’il parte, ensuite nous verrons les étapes suivantes.
PARIS (Reuters) – La justice française a ouvert une enquête préliminaire contre X pour crimes contre l’humanité présumément perpétrés par le régime de Bachar al Assad en Syrie, rapporte mercredi Europe 1.
Le parquet de Paris a déclenché cette procédure à la mi-septembre, quelques jours après un signalement du ministère des Affaires étrangères, qui a fait parvenir au procureur de Paris François Molin un dossier contenant des éléments sur les pratiques présumées du gouvernement syrien, précise la radio, qui ne cite pas ses sources.
Selon les informations d’Europe 1, le Quai d’Orsay a transmis des photos en s’appuyant sur le rapport César, un dossier contenant le témoignage d’un ancien officier syrien, César, et 55.000 clichés représentant 11.000 victimes qu’il a pu exfiltrer de Syrie lors de sa fuite en juillet 2013.
Le pôle génocide du tribunal de grande instance de Paris est en charge du dossier, ajoute la radio. Pour savoir si la justice française est compétente pour juger les responsables présumés de ces crimes, il faut qu’un Français ou un Franco-Syrien figure parmi les victimes, ce que s’attachent à savoir les gendarmes de l’office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG), dit-elle.
(Jean-Stéphane Brosse)