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A Cuba, Obama et Castro étalent leurs divergences

Lundi 21 mars, à l’issue d’un long entretien en tête à tête au palais de la Révolution de La Havane avec Raul Castro, Barack Obama a appelé Cuba à améliorer son bilan en matière de droits de l’homme.

Barack Obama and Raoul Castro | ADALBERTO ROQUE / AFP
Barack Obama and Raoul Castro | ADALBERTO ROQUE / AFP

Lors d’une conférence de presse donnée au deuxième jour de sa visite dans l’île communiste, le président américain a fait savoir qu’il avait eu un échange « franc et honnête » avec Raul Castro à propos des droits de l’homme et des domaines de coopération entre les deux pays.

Barack Obama et Raul Castro ont fait une apparition conjointe devant la presse débutée par des plaisanteries mais agrémentée de moments de tension.

« Nous continuons d’avoir de sérieuses divergences, notamment sur la démocratie et les droits de l’homme. En l’absence de [progrès sur cette question], je pense que cela continuera à être un facteur très puissant d’irritation. L’Amérique croit en la démocratie. Nous croyons que la liberté de parole, la liberté d’assemblée et la liberté religieuse ne sont pas seulement des valeurs américaines mais des valeurs universelles. »

Le président cubain, qui a lui aussi répondu en direct à la télévision nationale aux questions de journalistes étrangers, ce qui n’était jamais arrivé, a parfois paru mal à l’aise et a montré de l’agacement après une question portant sur les prisonniers politiques.

A un journaliste qui l’interrogeait, Raul Castro a lancé :

« Quels prisonniers politiques ? Donnez-moi un nom, ou les noms. […] Et si ces prisonniers politiques existent, ils seront libérés avant la tombée de la nuit. »

Accès aux soins, à l’éducation contre violences policières

Le président cubain a défendu le bilan de son pays en matière de droits tels que l’accès aux soins, l’accès à l’éducation et l’égalité entre les hommes et les femmes alors que Cuba critique régulièrement le racisme et les violences policières aux Etats-Unis ainsi que le recours à la torture sur la base américaine de Guantanamo, sur le territoire cubain.

La tension a de nouveau été palpable lorsque Raul Castro a ignoré les demandes de prise de parole des journalistes cubains désireux de profiter de l’occasion pour lui poser des questions.

Le dirigeant cubain s’est encore agacé lorsqu’il a de nouveau été interrogé sur les droits de l’homme, n’acceptant de répondre à une nouvelle question que sur l’insistance de Barack Obama.

« Combien de pays respectent l’intégralité des 61 droits humains ? Le savez-vous ? Je le sais. Aucun. Aucun. »

La « main molle » d’Obama

Une certaine gêne est encore apparue à la fin de la conférence de presse lorsque Raul Castro a levé le bras de Barack Obama comme pour former un geste de victoire. Le président américain a résisté et a laissé sa main ballante plutôt que de serrer le poing.

Raul Castro a livré ses propres exigences pour améliorer les relations entre les deux pays. Il a réclamé aux Etats-Unis la levée de leur embargo commercial en vigueur depuis plus d’un demi-siècle et la restitution de la base de Guantanamo.

Barack Obama n’a pas réagi au sujet de ce deuxième point mais il s’est dit optimiste sur l’élimination des sanctions économiques, malgré l’hostilité à une telle mesure de la part de son opposition républicaine au Congrès à Washington.

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