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Afrique: Karim Kiéta, fils de l’ancien président Malien sous sanctions des États-unis

Karim Kéita, fils de l’ancien Président malien Ibrahim Boubacar Kéita, est sanctionné par Washington pour des faits de corruption et de violations des droits de l’Homme.

Karim Kéita, fils de l’ancien Président malien Ibrahim Boubacar Kéita
Karim Kéita, fils de l’ancien Président malien Ibrahim Boubacar Kéita

L’information a été publiée le 9 décembre sur le site du Trésor américain.

Accusations de corruption

Sur le site internet du Trésor américain, il est clairement mentionné que:

Karim Keita (Keita) est le fils de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita et l’ancien président de la Commission de sécurité et de défense de l’Assemblée nationale du Mali

Keita a supervisé les dépenses de défense du Mali de février 2014 à août 2020, lorsque les militaires ont renversé son père. Keita aurait utilisé sa position pour recevoir des pots-de-vin, attribuer des contrats à des sociétés affiliées qui lui ont ensuite versé des pots-de-vin, et détourner des fonds publics en surpayant des contrats de matériel. 

Par l’intermédiaire de son père, Keita se serait arrangé pour démettre de leurs fonctions les fonctionnaires qui ne soutenaient pas sa corruption. Keita aurait également organisé des pots-de-vin pour soutenir la réélection de son père. 

Après l’éviction de son père, Keita s’est enfui en Côte d’Ivoire, où il occupe le poste de PDG de Konijane Strategic Marketing.

Violation des droits de l’Homme

Le Trésor américain poursuit dans son accusation en déclarant que:

Karim Keita est également soupçonné d’avoir organisé l’enlèvement, la torture et le meurtre apparent de Birama Toure (Toure), un journaliste qui enquêtait sur l’implication de Keita dans la corruption. 

De multiples témoins affirment avoir vu Touré dans une prison gérée par les services de renseignement maliens, avec des signes évidents de torture brutale. Au moins un témoin a affirmé avoir vu le corps apparemment sans vie de Touré sortir de la prison en présence de Keita. 

Keita aurait fait pression sur un avocat pour qu’il ne prenne pas en charge le cas de Touré, tandis qu’un autre témoin a affirmé que Touré lui avait dit en prison que celui-ci avait été arrêté sur ordre de Keita.

Conséquences

Le Trésor américain stipule donc que:

L’OFAC désigne Keita en vertu de l’E.O. 13818 d’être une personne étrangère qui est un fonctionnaire actuel ou ancien, ou une personne agissant pour ou au nom d’un tel fonctionnaire, qui est responsable ou complice, ou qui s’est directement ou indirectement engagée dans la corruption, y compris le détournement de biens publics, l’expropriation de biens privés à des fins personnelles, la corruption liée aux contrats gouvernementaux ou à l’extraction de ressources naturelles, ou les pots-de-vin. 

L’OFAC désigne également la société Konijane Strategic Marketing, basée en Côte d’Ivoire, comme étant détenue ou contrôlée par Keita.

Les sanctions américaines impliquent un gel de ses avoirs et l’interdiction de toute relation commerciale avec les personnes sanctionnées. Tous les biens et intérêts des intéressés se trouvant aux États-Unis, en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, sont bloqués.

Parmi les autres personnalités africaines sanctionnées figurent notamment l’ancien président de la Guinée, Alpha Conde, Emerson Mnangagwa Jr., fils du président du Zimbabwe, Emerson Mnangagwa.

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