Même si officiellement, du côté de l’Olympique de Marseille, on n’évoque pas la possibilité de voir le club changer de mains, l’idée paraît plus que jamais dans l’air. Si l’on en croit le quotidien l’Equipe paru ce mardi, la remise à plat des finances et de l’organisation générale du club pourrait aboutir à sa vente.
L’Olympique de Marseille n’est peut-être plus une garantie comme il le fut jadis, non qu’il se soit appauvri, mais parce que le contexte global a sérieusement évolué, avec l’arrivée sur le marché du football de fonds venus du Golfe, de Russie ou d’Asie qui ont totalement déséquilibré le système en même temps qu’ils ont fait monter la valeur marchande des clubs. Mais il reste une valeur sure. A Marseille, depuis quelques temps, l’actionnaire principale Margarita Louis-Dreyfus semble réfléchir à une belle opportunité. C’est d’ailleurs avec cet objectif là que le club a continué d’assainir ses finances. Afin de devenir plus intéressant pour un éventuel acquéreur.
100 millions sur la table
Évalué à 100 millions d’euros, l’OM garde une image forte dans le football français et européen, et un projet de développement sur cete seule marque est tout à fait possible. A condition évidemment que les repreneurs intéressés soient sérieux, qu’ils aient un programme à long terme et s’engagent dans des investissements à long terme, et qu’ils ne viennent pas simplement pour réaliser une plus value.
Margarita Louis-Dreyfus aimerait céder l’Olympique de Marseille à un acheteur suffisamment solide pour ne pas gaspiller tout le travail accompli ces dernières années. Si les belles années Ligue des champions (2007 à 2011) ont laissé place à une période sportivement plus compliquée, autour ça va beaucoup mieux en revanche. La stratégie est définie: faire de l’OM un club sain et une entité attractive. Le départ de nombres de joueurs cadres a ainsi permis d’alléger la masse salariale. Par ailleurs, en acquérant la Commanderie le club s’est aussi offert son propre centre d’entraînement, ce qui n’est pas négligeable. Dernière opération en date, un travail sur l’image, sur la réorganisation des relations avec les supporteurs, avec la volonté peut-être d’écarter ceux qui sont jugés indésirables.
A MArseille, pourtant on ne s’enflamme pas.Tellement d’acheteurs potentiels se sont avérés n’être ni sérieux ni solvables, que l’on veut aujourd’hui se montrer très prudent. L’actionnaire principale souhaite que le repreneur soit en mesure de placer 100 millions sur la table et au moins autant en investissements futurs. Nous avons eu des approches venant de pays du Golfe, mais la tendance n’est plus trop à des investissements massifs de leur part. Les Chinois se concentrent sur leur marché intérieur et les Russes sont refroidis par la France. S’ils rachètent un club, ils savent qu’ils auront la brigade financière sur le dos dès le lendemain, plaide un proche du groupe Louis-Dreyfus à L’Equipe.
Pour l’heure les négociations existent. Certains groupes étrangers seraient intéressés pour entrer dans le capital, mais ce n’est pas la stratégie de Margarita Louis-Dreyfus qui souhaite une cession, adossée à un véritable projet. Et ce, selon L’Equipe, en dépit des freins du football français et surtout de la manne relativement modeste des droits télé.