Une jeune entreprise suisse a créé un pénis connecté capable de générer des érections artificielles. Le dispositif est présenté comme une alternative thérapeutique pour les patients souffrant de troubles érectiles.
La start-up suisse Comphya vient de mettre au point une invention surprenante : un pénis connecté capable de reproduire des érections. L’objet a été conçu pour aider les patients atteints de troubles de l’érection.
Le Caverstim, comme il a été nommé, est une neuro-prothèse qui agit comme un stimulateur permettant à celui qui l’utilise d’obtenir une érection à la demande.
Les créateurs du dispositif connecté présentent le système comme une alternative pour les patients victimes de lésions cérébrales et/ou vertébrales, dont les conditions de santé les rendent hermétiques aux médicaments destinés à booster l’appétit sexuel comme le Viagra. Les hommes qui ont subi une ablation de la prostate sont également concernés.
Comment ça marche ?
Équipé d’un neurotransmetteur, le CaverStim se place directement dans la cavité pelvienne. Un réseau d’électrodes permettra ensuite à celui qui le porte de déclencher une tumescence des organes génitaux. L’érection pourra être activée grâce à une petite télécommande que le patient pourra activer à tout moment. Un concept qui n’est pas sans rappeler celui des sextoys connus sous le nom d’oeufs vibrants…
Sauf que le CaverStim se présente davantage comme un dispositif thérapeutique que purement récréatif. Sur son site, Comphya rappelle que 66 millions d’hommes aux États-Unis et en Europe souffrent de troubles sévères de l’érection. Or, 30% d’entre eux ne sont pas réceptifs aux traitements médicamenteux.
Ces patients ont principalement recours à des injections intrapéniales ou des implants péniens, qui sont assez problématiques et dépassés en raison de la douleur, la détresse, les effets secondaires et la destruction des tissus, expliquent les créateurs de CaverStim. La start-up assure que le processus est indolore. On ne connaît pas encore le prix du CaverStim, car le dispositif est encore en phase test. Breveté et testé sur une vingtaine de patients, l’entreprise, qui cherche actuellement à lever des fonds de 3 millions d’euros, affirme que le produit a obtenu 100% de réussite.