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Le gouvernement américain a fait analyser 800 études sur la cigarette électronique. Voici les conclusions…

Le vapotage est nocif, mais moins que le tabagisme. Il peut faire fumer les plus jeunes, mais pourrait aussi aider à ne plus fumer.

Un homme fumant du E-cigarette.
Un homme fumant du E-cigarette. / Mauro Grigollo via Getty Images

 

C’était LA grande question il y a 4 ans: quels sont les véritables effets de la cigarette électronique? Même si la mode est passée, il reste encore de nombreux vapoteurs et les boutiques fleurissent dans les centres-villes. Et la communauté scientifique est toujours aussi partagée sur la question.

Justement, ce mardi 23 janvier, on y voit un peu plus clair. L’Académie des sciences américaine vient de publier un rapport de 600 pages consacré à la cigarette électronique. Intitulé conséquences sur la santé publique de l’e-cigarette, cette analyse a été réalisée par des dizaines de chercheurs qui ont passé au crible plus de 800 études scientifiques, rapporte NPR.

C’est la FDA, l’agence de réglementation américaine, qui a commandé ce dossier afin de savoir comment encadrer l’utilisation et la vente des cigarettes électroniques. Nous devons mettre en place, pour ces nouveaux produits, une série appropriée de barrières réglementaires afin d’évaluer les risques et de maximiser les profits potentiels, a réagi l’agence fédérale suite à la publication du rapport.

Dans un résumé de quatre pages, l’Académie des sciences livre 47 conclusions de cette méta-analyse, la plus complète à ce jour. Voici le résumé du résumé.

Effet sur la santé

Une question centrale, c’est de savoir si la cigarette électronique est nocive pour la santé. Ou, pour les fumeurs qui envisagent de passer le pas, si elle est moins nocive que le tabac.

Commençons par les choses certaines. En dehors de la nicotine (d’ailleurs, des vapoteurs utilisent des liquides sans nicotine), la plupart des produits de la cigarette électronique contiennent et émettent de nombreuses substances potentiellement toxiques. En clair: non, ce n’est pas, comme certains vendeurs l’affirment, de la vapeur d’eau.

Il faut préciser que le rapport fait la différence entre différents niveaux de preuve. Quand celle-ci est concluante, c’est que de nombreuses études sérieuses vont toutes dans la même direction et qu’on peut écarter toute limitation, toute erreur.

Si la preuve est substantielle, c’est que plusieurs études de bonne qualité pointent vers la même conclusion. Pourtant, il n’est pas impossible que des biais, le hasard ou un facteur externe puisse changer un petit peu le résultat.

Si la preuve est modérée, cela veut dire que plusieurs études assez crédibles vont dans le même sans, avec peu d’études disant l’inverse. Pour autant, il faudrait plus de recherche pour valider cette conclusion, qui pourrait bien ne pas être vraie.

Enfin, si la preuve est limitée, plusieurs études vont dans le même sens, mais pas d’assez bonnes qualité. Ou avec des résultats partagés. Bref, il faudrait encore plus d’études de qualité.

 

Aussi, il y a une preuve substantielle que les aérosols produits par la cigarette électronique contiennent des métaux. Et il pourrait même y en avoir plus que dans les cigarettes classiques (mais cette fois, la preuve est limitée, donc à prendre avec des pincettes). Sauf pour le cadmium, un métal très présent dans le tabac qui est difficilement éliminé par le corps humain.

Enfin, les produits chimiques ingérés sont capables de causer des dommages au niveau de l’ADN. C’est une preuve substantielle, et elle veut dire que, potentiellement, la cigarette électronique pourrait augmenter le risque de cancer.

Attention par contre: cela ne veut PAS dire qu’elle augmente le risque. Il faudrait, pour le savoir, réaliser des études, notamment pour savoir si le niveau d’exposition à ces substances est suffisamment élevé pour que cela ait un effet sur le corps humain. Pour le moment, il n’y a tout simplement aucune preuve d’une telle chose, précise l’Académie des sciences.

Enfin, l’Académie confirme que les cigarettes électroniques peuvent bien exploser, notamment quand elles sont de mauvaise qualité ou modifiées par les utilisateurs. Pour rappel, cela est dû aux batteries, et le problème est commun avec les smartphones (il ne faut pourtant pas sombre dans la psychose).

Une toxicité moindre que le tabac

Tout n’est pas noir pour la cigarette électronique. D’abord, il est certain que le type et le degré de toxicité des substances toxiques est très variable. Il dépend notamment de la composition du liquide et de ce que fait la cigarette électronique (puissance de chauffe, etc).

Le rapport précise que si un fumeur remplace totalement le tabac par la cigarette électronique, il réduit son exposition à de nombreux produits toxiques et cancérigènes présents dans la cigarette de tabac combustible. Ici aussi, c’est une preuve concluante.

Il y a également une preuve substantielle qu’un vapoteur soit exposé à moins de substances toxiques qu’un vrai fumeur. Sauf pour la nicotine, évidemment. Si l’e-cigarette semble elle aussi provoquer un stress oxydant (qui entraîne notamment un vieillissement plus rapide), l’impact est encore une fois généralement plus faible que pour le tabac.

Lire la suite sur huffingtonpost.fr

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