Une étude américaine révèle un nouveau bénéfice du lait maternel. Hormis ces vertus nutritionnelles, il rendrait le cerveau des bébés prématurés plus robuste et l’aiderait à se développer. Cet impact positif apparaîtrait avec une alimentation quotidienne constituée d’au moins 50% de lait maternel. Ces conclusions viennent d’être présentées à la réunion annuelle de la Pediatric Academic Societies à Baltimore dans le Maryland.
De nombreuses études ont montré que le lait maternel jouait un rôle protecteur face aux infections et maladies, l’inflammation aussi, grâce à sa composition riche en nutriments et en anticorps.
Des chercheurs de l’université de Washington aux États-Unis ont pu constater, cette fois, les effets bénéfiques de l’exposition précoce au lait maternel sur le développement de l’enfant prématuré.
La prématurité est une cause majeure de problèmes neurologiques chez l’enfant et a été associée à un risque accru de troubles psychiatriques plus tard dans l’enfance. Le cerveau de l’enfant se développe jusqu’à ses 20 ans.
L’équipe médicale a suivi 77 nourrissons prématurés d’au moins 10 semaines – pris en charge en soins intensifs – durant leurs premières années de vie, en analysant leurs développements moteur, cognitif et social à l’aide d’IRM.
À l’imagerie, plus la quantité de lait maternel était importante plus la zone du cerveau associée à la cognition était importante. Des données qui suggèrent donc que le lait maternel à l’âge très précoce contribue à améliorer la cognition via le développement du cerveau.