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Suite aux combats du nord du Mali, l’ONU tente de sécuriser Kidal

Il y avait déjà eu, ce week-end, samedi et dimanche, des échanges de tirs et des affrontements dans le nord du Mali impliquant des miliciens du Gatia, un groupe favorable au pouvoir central de Bamako et des hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). De nouveaux combats ont été signalés, ce lundi 17 août, dans la même région mais dans une localité différente. Ils sont plus intenses que ceux des jours précédents. A la suite de cette violation du cessez-le-feu, la localité d’Anéfis est passée sous le contrôle de groupes armés pro-gouvernementaux. Il y aurait eu plusieurs morts. La Minusma a réagi rapidement lundi soir.

Soldats tchadiens
Véhicules rebelles dans le nord du Mali en février 2015.
REUTERS/Souleymane Ag Anara

Les combats ont repris, ce lundi, dans le nord-est du Mali avec beaucoup d’intensité, selon différentes sources contactées par RFI. Les deux derniers jours, ces combats étaient concentrés dans la localité de Diré, à quelques dizaines de kilomètres de Kidal. Mais ce lundi, les violents affrontements ont éclaté dans une autre localité, celle d’Anéfis, située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal.

Après plusieurs heures d’intenses combats, cette localité stratégique située entre les villes de Kidal et de Gao, plus au sud, est tombée aux mains des groupes armés de la plateforme, vocable qui désigne les mouvements pro-gouvernementaux dans le nord du Mali. La nuit a été en revanche calme.

Selon un porte-parole de la plateforme, il y aurait eu au moins une dizaine de morts dans le camp adverse ainsi que des prisonniers et des véhicules saisis ou brûlés.

Du côté de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), composée de rebelles touaregs et arabes, aucun commentaire, pour le moment. On s’attend à un communiqué. Cependant, un cadre de la CMA reconnaît que leurs hommes ne contrôlent plus Anéfis.

Il pleut beaucoup, le Mali est en période de crue, et la volonté d’un des belligérants de contrôler l’une des rares routes praticables dans la zone pour organiser des trafics illicites, pourrait expliquer cette reprise des combats.

Chaque camp accuse l’autre d’être responsable de la violation grave du cessez-le-feu signé par la rébellion, en juin dernier. De son côté, le gouvernement malien appelle les belligérants à la retenue alors que plusieurs observateurs se disent très inquiets.

Un périmètre de sécurité autour de Kidal

La Minusma a annoncé lundi soir une série de mesures pour empêcher l’extension des combats qui pourraient affecter la population de la ville de Kidal. Une zone de sécurité a été instaurée autour de la ville et sera maintenue « jusqu’à nouvel ordre ».

Si jamais les éléments de la plateforme, ou des éléments qui lui sont affiliés, entrent dans ce périmètre de 20 kilomètres, leur mouvement sera considéré comme un risque imminent pour la sécurité des populations et par conséquent, à ce moment-là, la Minusma […] pourra recourir à la force si nécessaire.
Radhia Achouri Porte-parole de la Minusma

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