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Ghréline : l’hormone qui stimule l’appétit

Après le jeûne, il peut être difficile de résister à l’attrait des aliments. En cause : un mécanisme cérébral provoqué par l’afflux de ghréline, l’hormone de l’appétit.

hormone qui stimule l’appétit | SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
hormone qui stimule l’appétit | SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

 

Difficile de résister à cet encas qui vous fait de l’œil ? La faute revient sans doute à une hormone qui stimule l’appétit, la ghréline. Après des périodes de jeûne, sa libération est démultipliée dans le cerveau. Chez le rat, cela se traduit par une prise alimentaire deux fois plus conséquente, selon une étude parue dans la revue eLife.

Pendant plusieurs années, l’équipe de l’université de Californie du Sud (Etats-Unis) n’a permis aux rats de laboratoire de manger que sur une période de quatre heures. Le reste de la journée, ils étaient forcés de jeûner. Cette habitude alimentaire induit un effet surprenant chez les animaux : ils mangent deux fois plus pour compenser cette période de diète.

Un nouveau mécanisme cérébral

Ce comportement a pour origine l’action de la ghréline, aussi connue comme l’hormone de l’appétit. Lorsqu’un aliment est perçu par l’animal, elle commence à envoyer des signaux aux neurones du système nerveux central.
Dans le cadre de ces travaux, les chercheurs ont mis en évidence un nouveau mécanisme : l’hippocampe – qui contrôle la mémoire et la motivation – est lié au comportement alimentaire altéré.

En fait, la ghréline stimule l’appétit en communiquant avec les neurones qui envoient ensuite des signaux à l’hypothalamus. Lui-même produit de l’oréxine, une molécule qui favorise la prise alimentaire en excès. En agissant sur ce mécanisme, l’équipe est parvenue à réduire la quantité d’aliments consommés au cours des quatre heures.

Ces travaux sont bien entendus menés chez le rat, mais ils pourraient avoir une implication similaire chez l’homme. Selon les chercheurs, ce comportement résulte d’un mécanisme d’adaptation : pour traverser des périodes de disette, le cerveau rend l’organisme capable d’absorber plus de calories en période d’abondance. Un mécanisme utile rendu pervers par l’abondance alimentaire permanente en Occident.

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