La presse ne cesse d’annoncer qu’un accord est proche pour la venue à Paris de l’attaquant brésilien de Barcelone, même si son coéquipier Gerard Piqué a affirmé “il reste”, dimanche soir sur Twitter.
Tous les ans, c’est pareil. Alors qu’ils n’ont que de maigres matchs amicaux à se mettre sous la dent, les fans de foot se passionnent pour le mercato, et son avalanche de rumeurs de transferts, dont une partie ne se concrétisera jamais. C’est d’autant plus le cas au Paris Saint-Germain, auquel on associe chaque été les noms des plus grands joueurs du monde : cet été, après les rumeurs sur Cristiano Ronaldo ou Kylian Mbappé, c’est celle de l’arrivée de Neymar qui occupe les esprits.
L’an dernier, déjà, le joueur avait flirté avec le club parisien, avant de prolonger son contrat à Barcelone. Cette fois, la presse l’assure, Paris est prêt à débourser les sommes astronomiques nécessaires pour le débaucher, et le Brésilien envisagerait sérieusement son départ. Dimanche 23 juillet, le défenseur du Barça Gerard Piqué a semé le doute en postant une photo de lui et son coéquipier, avec la légende “Il reste”, mais Le Parisien et L’Equipe affirment toujours, lundi et mardi, qu’il est proche du départ. Si tout cela vous laisse froid, franceinfo vous explique en quoi la saga Neymar est digne de votre attention.
Parce qu’il deviendrait le transfert le plus cher de l’histoire (et de loin)
Ce n’est pas nouveau : les joueurs de football sont de mieux en mieux payés et coûtent de plus en plus cher, et il n’est plus rare de voir un club dépenser plus de 50 millions d’euros pour un seul transfert. Mais les chiffres évoqués au sujet de Neymar dépassent tout ce qui s’est vu jusqu’ici. Lundi, L’Equipe évoquait “une opération supérieure à 500 millions d’euros sur toute la durée du bail”, ce qui inclurait un salaire net de 30 millions d’euros par an, pour cinq ou six ans. Il deviendrait ainsi le joueur le mieux payé au monde. Le transfert en tant que tel atteindrait 222 millions d’euros, pulvérisant le record établi l’été dernier : Paul Pogba avait alors été transféré à Manchester United pour au moins 120 millions d’euros.
Pourquoi 222 millions d’euros ? Parce que c’est le montant de la clause libératoire de Neymar : son contrat, comme celui de nombreux joueurs, stipule qu’il peut s’engager ailleurs si quelqu’un paye cette somme. Cette clause est pensée comme une porte de sortie pour le joueur, mais surtout comme un élément dissuasif pour les clubs rivaux, surtout quand elle atteint un tel montant. Quand Barcelone l’a incluse dans le nouveau contrat de son joueur, en octobre 2016, le club pensait sans doute s’assurer qu’il resterait. On sent l’amertume dans les propos du président du club, Josep Maria Bartomeu, jeudi 20 juillet : “Ce genre de clauses est impossible à lever si vous voulez respecter le fair-play financier. Si vous ne voulez pas le respecter, alors vous pouvez le faire.”
Le fair-play financier, ensemble de règles fixées par l’UEFA, empêche les clubs européens de dépenser plus que leurs moyens, sous peine de sanctions. Paris avait ainsi été puni en 2014, mais croit pouvoir y échapper cette fois-ci, explique L’Equipe lundi 24 juillet, comptant sur les retombées économiques du transfert, la vente de certains joueurs et un montage financier complexe. Ce serait du jamais-vu.