Une cassure de plusieurs kilomètres qui est apparue récemment au Kenya apporte une nouvelle preuve que le continent africain est en train de se séparer en deux plus vite que cela n’était prévu.
Il faut définitivement se faire à l’idée que le continent africain finira par se séparer en deux. Ce processus est bien naturel et il faudra encore plusieurs millions d’années avant que la division définitive se produise. Or, les derniers développements géologiques laissent supposer que ce processus est plus rapide que prévu initialement.
Tout récemment, une grande cassure est apparue au sud-ouest du Kenya, dans la région de Narok, touchée en mars par des pluies importantes qui ont pu favoriser l’érosion. D’une profondeur de près de 15 mètres, elle a coupé la route fortement fréquentée à Mai Mahiu:
Dans environ cinquante millions d’années, quatre pays de la Corne de l’Afrique (la Somalie, la moitié de l’Éthiopie, le Kenya et la Tanzanie) devraient se séparer de l’Afrique pour former un nouveau continent. Or, les premiers signes de cette répartition sont déjà bien visibles.
Selon David Adede, un géologue cité par le journal britannique The Independent, les scientifiques savent depuis déjà longtemps que la plaque tectonique africaine se sépare de la plaque somalienne au niveau de la vallée du grand Rift, un phénomène géologique qui s’étend de la mer Rouge au Zambèze, sur plus de 6 000 km et 40 à 60 km de largeur.