Le président ougandais a promulgué une loi contre l’homosexualité qui était largement soutenue dans ce pays d’Afrique de l’Est, mais largement condamnée par les défenseurs des droits de l’homme étrangers et d’autres.
Le projet de loi signé par le président Yoweri Museveni ne criminalise pas les personnes s’identifiant comme LGBTQ, une préoccupation majeure de certains militants des droits de l’homme qui ont dénoncé le projet de loi précédent comme une attaque flagrante contre les droits de l’homme.
Museveni avait renvoyé le projet de loi au parlement en avril, en demandant des modifications pour faire la distinction entre l’identification comme LGBTQ et la pratique effective de l’homosexualité.
Les défenseurs des droits des LGBTQ estiment que de nouvelles lois sont inutiles dans un pays où l’homosexualité est depuis longtemps illégale en vertu de lois datant de l’époque coloniale qui criminalisent les relations sexuelles “contre l’ordre de la nature”. Ce crime est passible d’une peine d’emprisonnement à vie.
Le département des droits de l’homme s’est déclaré lundi consterné par le fait que la loi anti-gay stricte et discriminatoire soit désormais en vigueur, la qualifiant de recette pour des violations systématiques des droits des personnes LGBTQ et d’autres personnes.
Le plan d’urgence du président des États-Unis et le Fonds mondial de lutte contre le sida ont déclaré qu’ils étaient “profondément préoccupés par l’impact négatif” des projets de loi relatifs à la santé publique et à la lutte contre le VIH.
Estimant que la loi anti-homosexualité de 2023 entravera les efforts d’éducation à la santé et de plaidoyer qui contribuent à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique.
Recrudescence du sentiment anti-homosexuel
Le sentiment anti-homosexuel s’est accru en Ouganda ces dernières semaines à la suite d’articles de presse faisant état d’allégations de bestialité dans des internats. Il s’agit notamment d’une prestigieuse école pour garçons où un parent a accusé un enseignant d’avoir abusé sexuellement de son fils. L’homosexualité est criminalisée dans plus de 30 des 54 pays africains. Certains Africains considèrent qu’il s’agit d’un comportement importé plutôt que d’une orientation sexuelle.