Le président américain a promis le « plus haut niveau de sanctions économiques » contre Téhéran. Le choix diplomatique le plus crucial depuis le début de son mandat.
Donald Trump a spectaculairement renoncé à un accord forgé par son propre pays, mardi 8 mai, en retirant les Etats-Unis de l’accord nucléaire iranien conclu en 2015.
Le président américain n’a pris personne par surprise. Contempteur infatigable du « pire » accord, selon lui, jamais conclu par Washington, il n’avait cessé d’agiter la menace d’un départ. Faute d’obtenir une improbable réécriture en profondeur du texte, exclue par les autres signataires, l’Allemagne, la Chine, la France, la Russie et le Royaume-Uni, comme par l’Iran, Donald Trump n’avait d’autre choix que le retrait, conforme à l’une de ses promesses électorales. « La décision d’aujourd’hui envoie un message crucial. Les Etats-Unis ne font plus de menaces vides de sens. Quand je fais des promesses, je les tiens », a-t-il assuré.
Parce qu’elle concerne une région déjà fracturée par les crises et les guerres, cette décision unilatérale est la plus lourde de conséquences prise jusqu’à présent par le président des Etats-Unis, même si elle se situe dans la droite ligne du retrait du projet de libre-échange avec des pays riverains du Pacifique, le 23 janvier 2017, ou de celui de l’accord de Paris contre le réchauffement climatique, le 1er juin de la même année.
Comme les précédentes, elle place en porte-à-faux les Etats-Unis avec leurs principaux alliés, à l’exception des ennemis régionaux de Téhéran, Israël et l’Arabie saoudite. Elle constitue pour la relation transatlantique une nouvelle épreuve, sur fond de tensions pour l’instant sans réponses sur le commerce.
« Un accord horrible »
Comme il en a l’habitude, Donald Trump a mis en cause, mardi, la compétence des négociateurs américains d’alors, qu’il a jugé incapables, sous la houlette de son prédécesseur, Barack Obama, de tirer profit du rapport de force favorable créé à l’époque par l’imposition d’un régime de sanctions particulièrement dures pour l’économie iranienne. « Un accord constructif…