Le Nigérian Akinwumi Adesina a surmonté la tempête des accusations de mauvaise gestion portées contre lui et a été réélu jeudi pour cinq ans président de la Banque africaine de développement (BAD).
Son premier défi sera de faire face aux effets de la pandémie sur le continent.
Avec “100% des votes de tous les membres régionaux et non régionaux de la Banque” selon le communiqué de la BAD, M. Adesina, 60 ans, unique candidat à sa succession, a donc reçu un plébiscite masquant quelque peu le séisme qui a failli le renverser.
Il y a quelques mois, il était au bord du gouffre.
Dans un rapport détaillé, des lanceurs d’alerte l’accusaient alors de favoritisme dans des nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians.
Ils lui reprochaient aussi la nomination ou la promotion de personnes soupçonnées ou reconnues coupables de corruption, ou d’avoir accordé des indemnités de départ démesurées à certains cadres.
Fin juillet, Akinwumi Adesina a été disculpé d’accusations de mauvaise gestion par un comité d’experts, à l’issue d’un feuilleton médiatico-financier qui a duré trois mois et déstabilisé l’institution.
La BAD, une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde, a été créée en 1964. Elle compte 80 pays actionnaires (54 pays africains et 26 non africains, d’Europe, d’Amérique et d’Asie). Elle est la seule institution africaine cotée triple A par les agences de notation financière.