Pour ses auteurs, le verdict est sans appel: le fameux médicament ne doit pas être utilisé pour soigner le Covid-19.
Point final? La succession des épisodes mettant en cause l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 vient de connaître un nouveau rebondissement. Ce jeudi 27 août paraît une étude française de l’INSERM niant toute utilité au fameux traitement. Et ses conclusions sont sans appel.
Parue dans la revue Clinical Microbiology and Infection, il s’agit d’une méta-analyse, une étude réunissant les conclusions de 29 études parues précédemment. Des efforts de recherche qui, cumulés, ont réuni près de 12.000 patients. Résultats? Une absence complète de résultats. L’hydroxychloroquine seule n’est pas efficace dans le traitement des patients, et la combinaison d’hydroxychloroquine et d’azithromycine augmente le risque de mortalité.
Un constat très clair qui remet totalement en cause l’utilité du traitement défendu par le professeur Raoult. Seul, le médicament serait donc inefficace, offrant les mêmes chances de guérison aux patients qui le reçoivent qu’à ceux à qui l’on a administré d’autres traitements, comme les corticostéroïdes.
Pire: utilisé adossé à l’azithromycine, il augmenterait de 27% le risque de mortalité. L’association, qui avait un temps les faveurs de l’AP-HP qui avait lancé un essai en avril, serait plus dangereuse qu’un simple placebo pour un malade.
Comment expliquer alors l’engouement autour des essais réussis? Pour Thibault Fiolet, co-auteur de l’étude au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques et l’INSERM, cela tient à la nature des études: celle du professeur Raoult, comme d’autres aux résultats favorables à l’hydroxychloroquine, sont de nature observationnelle, un type d’étude qui pour le chercheur peut mener à des approximations. On a parfois des biais dans les groupes comparés, ce qui peut fausser les résultats d’étude, explique-t-il.
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