Cela pourrait déjà être possible dans huit ans.
Les avions sans pilote pourraient représenter l’avenir du trafic aérien, mais seriez-vous prêt à vous y embarquer? Selon un nouveau rapport publié lundi 7 août par UBS, seuls 17% des gens accepteraient de monter dans un avion dirigé par un ordinateur et non par un être humain.
Les personnes entre 18 et 34 ans ont 30% de plus de chances de tenter l’expérience. Cependant, UBS prédit que ce nouveau mode de transport va gagner du terrain, à l’image des voitures, des bus et des trains sans conducteur.
Pourquoi l’avenir reposera-t-il sur les avions sans pilote? Eh bien, ce n’est pas qu’une question de progrès techniques. Pour mettre au point son rapport, UBS a interrogé 8000 personnes issues des États-Unis, du Royaume-Uni, de France, d’Allemagne et d’Australie. 54% d’entre elles ont jugé peu probable qu’elles empruntent un vol sans pilote. Les questions incluaient également la différence de prix susceptible de les convaincre; étonnamment, environ la moitié des sondés ont affirmé que même une forte réduction ne vaincrait pas leurs réticences.
Boeing a déjà commencé ses tests
Les vols sans pilote pourraient aussi permettre des économies conséquentes pour les grandes entreprises du secteur. UBS a démontré que cette pratique pourrait leur faire économiser plus de 38 milliards d’euros par an, doublant ainsi les profits des compagnies aériennes. Cette baisse est due à la réduction du personnel navigant et des coûts liés à la formation, ainsi qu’à une meilleure prédictibilité du trafic. Techniquement parlant, des avions passagers et cargo pilotés à distance pourraient apparaître dès 2025, peut-on lire dans le rapport.
Il semble inimaginable que cette technologie puisse être opérationnelle dans seulement huit ans, mais Boeing, le plus important constructeur aéronautique du monde, a d’ores et déjà commencé à la tester. Le groupe a dévoilé en juin dernier son projet de mettre ces nouveaux systèmes à l’essai dès l’année prochaine.
Mike Sinnett, vice-président en charge du développement des produits, a déclaré à Reuters son intention de les tester lui-même et d’embarquer l’année prochaine sur un avion [où] une intelligence artificielle prendrait les décisions habituellement réservées aux pilotes.