Pour la présidente du Rassemblement national, Donald Trump n’a pas perdu tant que ses recours n’ont pas abouti.
Je ne considère pas que le match est joué tant qu’on n’a pas terminé les prolongations. Marine Le Pen, qui n’avait pourtant pas attendu le coup de sifflet final pour féliciter Donad Trump en 2016, estime que le locataire de la Maison Blanche n’a toujours pas perdu. Raison pour laquelle elle ne félicite absolument pas Joe Biden, en dépit du fait que la plupart des dirigeants européens, de Boris Johnson à Angela Merkel en passant par Emmanuel Macron, ont déjà échangé avec le président élu.
Je fais partie de ceux qui ne félicitent pas le futur président des Etats-Unis, a-telle déclaré à la presse en marge de la cérémonie du 11 novembre à laquelle elle participait ce mercredi à Hénin-Beaumont. La députée du Pas-de-Calais, qui dit attendre de savoir ce que la justice américaine dira sur les fraudes dénoncés par le président sortant, souligne qu’un certain nombre de décomptes ont été effectués et que des décomptes donnent, pour ceux qui sont terminés, des résultats qui sont différents de ceux qui avaient été annoncés.
Unanimité médiatique
Lorsqu’il existe des recours, il faut que la justice puisse trancher avant de décider de ce qui sort des urnes, insiste-elle. Je suis d’ailleurs assez étonnée de voir cette unanimité médiatique et parfois même politique pour se précipiter à annoncer un résultat alors qu’on sait qu’il y a des recours qui sont actuellement en train d’être étudiés par la justice, a-t-elle poursuivi.
Depuis plusieurs jours, les soutiens de Donald Trump martèlent que le scrutin est entaché de fraudes massives organisées par les démocrates, sans pour autant révéler de preuve formelle, comme l’a reconnu le ministre de la Justice, qui a autorisé les vérifications, décidées sur la base d’allégations substantielles.