Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, décédé jeudi, a été enterré samedi dans la ville sainte musulmane de Médine dans l’ouest de l’Arabie saoudite, selon des images d’un vidéaste de l’AFP.
L’ancien chef de l’Etat, qui est mort à Jeddah, au sud de Médine, a été inhumé dans le cimetière d’Al-Baqi, près du mausolée du prophète Mahomet, après la prière de l’après-midi.
Recouverte d’un linceul vert, la dépouille de l’ex-président a été transportée vers sa dernière demeure par un cortège de plusieurs hommes.
Vêtus de blanc, ils ont traversé une esplanade marbrée, à l’ombre du dôme vert de la grande mosquée du prophète, avant de pénétrer dans le cimetière.
Son enterrement à Médine avait été annoncé auparavant par un de ses gendres sur Instagram.
Aujourd’hui, les funérailles du président Zine El Abidine Ben Ali auront lieu après la prière de l’après-midi à Médine et il sera enterré dans les lieux saints, près du tombeau du Prophète Mahomet, avait indiqué le rappeur K2Rhym, de son vrai nom Karim Gharbi.
Une partie de la famille de Ben Ali recevra par ailleurs des condoléances dimanche à Sidi Bou Saïd, banlieue huppée de Tunis, selon une annonce publiée dans le quotidien francophone tunisien La Presse.
Chassé par la rue le 14 janvier 2011 après avoir installé un régime policier en Tunisie deux décennies durant, Ben Ali est décédé jeudi en exil.
Son décès a été passé sous silence par les médias saoudiens.
Il n’a pas fait la Une de l’actualité ni des conversations en Tunisie alors que le pays s’apprête à élire ses députés le 6 octobre, puis à choisir un président entre deux outsiders, un homme d’affaires emprisonné et un universitaire prônant une décentralisation radicale.