Parmi les électeurs interrogés par l’AFP, certains ne cachaient pas leur déception. Evguéni Kovtounov, un informaticien, a estimé qu’aucun changement significatif ne ressortirait du scrutin.
A Moscou également, Mikhaïl Streltsov, retraité de 91 ans, se satisfait au contraire du statut quo : le plus important est que le pays soit stable et se développe.
L’essentiel de l’opposition a été bannie du scrutin, apogée de mois de répression entamés avec l’arrestation d’Alexeï Navalny, alors qu’il rentrait en Russie en janvier après un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.
Impopulaire, sur fond de scandales de corruption et de baisse du niveau de vie, le parti Russie Unie compte moins de 30% d’opinions favorables selon les sondages.
Mais la formation devrait néanmoins s’imposer, faute de concurrence réelle, les autres partis représentés à la Douma – communistes, nationalistes et centristes – étant dans l’ensemble dans la ligne du président Poutine, qui reste lui populaire.