A la Une Basketball Sports

Kobe Bryant : « Ce serait très beau de finir sur les Jeux olympiques »

La saison des Los Angeles Lakers, franchise mythique aux résultats devenus indignes – dernière de la conférence Ouest en NBA –, s’est transformée en tournée d’adieu de Kobe Bryant. La star des années 2000, désormais âgée de 37 ans, n’a jamais tiré aussi mal et a toujours tendance à privatiser le ballon, mais son charisme et les souvenirs que chaque fan de basket a de lui font de chacune de ses apparitions un événement.

Kobe Bryant
Kobe Bryant

 

Avant les matches de Noël, Kobe Bryant a répondu aux questions de la presse internationale lors d’une conférence téléphonique durant laquelle il a évoqué sa proche retraite, ses difficultés physiques et même… Michel Platini.

Vous ne souhaitiez pas de tournée d’adieu au moment de votre départ en retraite mais maintenant que vous l’avez annoncée, c’est plus ou moins ce qu’il se passe, au vu de l’accueil que vous recevez dans toutes les salles. Qu’est-ce que cela vous fait ?

C’est super. Je ne considère pas ça comme une tournée d’adieu, mais je rends hommage aux supporteurs et eux font de même en retour. Ce sont de très beaux moments. Après 20 ans de carrière, que l’on arrive à se remercier mutuellement, c’est encore mieux que je n’aurais pu l’imaginer.

Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a dit qu’il aimerait vous voir participer au week-end du All-Star Game, mi-février à Toronto. Si vous n’êtes pas élu par les internautes ni retenu par les entraîneurs, souhaiteriez-vous qu’un hommage vous soit rendu sous une autre forme ?

Non. Quel que soit mon statut au cours du week-end du All-Star Game, ça m’ira. J’ai de la chance d’avoir disputé un tas de All-Star Game. Je serais très à l’aise avec le fait de ne pas être sélectionné, car à un moment il faut savoir laisser cette série s’interrompre [depuis 1998, Kobe Bryant n’a raté le All-Star Game qu’une seule fois, en 1999, ndlr]. Il faut savoir laisser le sport évoluer en votre absence.

Quelle place pensez-vous occuper dans l’histoire de la NBA, par rapport aux Michael Jordan, Larry Bird… ?

Je ne regarde pas où je me place par rapport aux plus grands joueurs de l’histoire. De mon point de vue, c’est une discussion superficielle. Le plus beau, le plus important, c’est votre impact sur les générations futures.

J’ai l’impression que ce que j’ai fait, ce que je représente depuis 20 ans a laissé une trace sur les joueurs d’aujourd’hui et de demain, de telle sorte qu’eux-mêmes le transmettront à la prochaine génération. Et ça, c’est beaucoup plus important que la place que j’occupe dans l’histoire.

Quelles sont les cinq équipes et les cinq joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter ?

Les San Antonio Spurs ont toujours été difficiles à jouer. Les Sacramento Kings quand on les jouait en play-offs, les Boston Celtics en 2008, les Detroit Pistons de 2004. Et les Chicago Bulls quand j’ai commencé en NBA.

Du côté des joueurs, je dirais Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Kevin Durant, LeBron James et Clyde Drexler. Mais c’est difficile de trancher : quand je suis arrivé dans la ligue, il y avait encore des joueurs brillants comme Clyde Drexler, Gary Payton, John Stockton, Anfernee Hardaway…

A quoi ressembleront les Lakers après votre départ, et imaginez-vous pouvoir revenir y travailler ?

Je pense que je serai toujours dans le coin. Pas seulement dans l’environnement des Lakers mais aussi auprès d’autres joueurs dans la ligue. J’envisage d’aider au développement de ce sport et d’aider les enfants du monde entier à comprendre tous les éléments de ce sport et son potentiel.

Les Lakers ont toujours représenté l’excellence. Ils ont toujours eu pour objectif de gagner le titre et je n’imagine pas que cela puisse changer. Ils vont passer par une phase de reconstruction mais le principe essentiel de la franchise, gagner, restera le même. Ce qui compte, ici, c’est de gagner le titre. C’est la seule mission qui vaille. Si vous ne gagnez pas, la saison est un échec. Si, en tant que joueur, vous avez le bon comportement pour ramener la franchise au niveau auquel elle a toujours été, cette ville vous aimera.

Vous avez dit par le passé que vous aimeriez jouer avec Pau Gasol à Barcelone. Y a-t-il une chance que cela arrive un jour ?

J’aurais adoré jouer à l’étranger une saison. J’aurais aimé le faire, mais ce ne sera pas possible. Mon corps ne m’en laissera pas la possibilité.

Aimeriez-vous finir votre carrière aux Jeux olympiques, comme Magic Johnson en 1992 ?

On verra. Je ne mets aucune pression pour y participer. Toutefois, disputer les Jeux olympiques est une expérience magnifique. Ce serait très beau de pouvoir mettre un terme à ma carrière sur la scène internationale. Mais on verra comment ça se passe.

En début de saison, vous n’atteigniez pas 30 % de réussite au tir et vous êtes désormais proche des 50 %. Est-ce que parce que vous êtes plus détendu ?

Je ne suis pas sûr, je pense surtout que mes jambes vont mieux, mon timing est meilleur aussi. Mon corps a beaucoup souffert ces dernières saisons, on oublie que j’ai peu été capable de jouer depuis trois ans. J’ai perdu mon rythme, mon sens du timing. Il a fallu que je continue à m’entraîner, que je garde confiance en moi, et je savais que cela reviendrait un jour. C’est ce qui est en train de se passer.

Comment ont réagi vos coéquipiers après votre dunk face aux Houston Rockets la semaine dernière ?

(Rires) Ils ont réagi de la même manière que moi. Être capable de dribbler vers le panier, d’avoir cette détente et de dunker comme ça, c’est un des grands moments de ma carrière, c’était personnellement très gratifiant, c’était une récompense pour tout le travail physique accompli. C’était bon de voir tout cela payer. J’étais très excité.

Vous avez grandi en Italie et vous avez souvent parlé de votre intérêt pour le football. Quel est votre avis sur la suspension de huit ans imposée à Michel Platini et Sepp Blatter ? Considérez-vous que c’est un premier pas pour remettre de la morale dans le football ?

C’est un premier pas important pour nettoyer ce sport. Dans notre culture, dans nos sociétés où la vie peut être dure et brutale, le sport est censé être quelque chose de pur, une échappatoire. Quand une affaire comme cela explose, on perd la sensation de bien-être que l’on attend du sport. Il y a encore beaucoup à faire, mais je suis sûr que des gens s’en occupent et que le football sera un jour aussi pur qu’on aimerait qu’il soit.

Print Friendly, PDF & Email

Nous recommandons

Laissez un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Yoopya.fr est un portail web généraliste, il couvre un large éventail de catégories de contenu, y compris le divertissement, la politique, le sport, la santé, l'éducation, la science et la technologie, etc. Le top des actualités locales et mondiales dans la meilleure qualité journalistique possible. Nous connectons les utilisateurs via un service de webmail gratuit et innovant.

Kobe Bryant : « Ce serait très beau de finir sur les Jeux olympiques »