Des chercheurs espagnols pourraient bien avoir découvert le pourquoi de migraines touchant trois fois plus les femmes que les hommes : les œstrogènes dont le nombre augmente en période de menstruations.
Au niveau mondial, les migraines touchent 15% de la population. Et sur cette proportion, 6% des hommes sont directement concernés contre 18% des femmes. Une différence non négligeable qui interpelle d’autant plus que les femmes sont plus imperméables aux traitements censés les soulager de ces douleurs.
Une étude espagnole dont les résultats viennent de paraître dans la revue Frontiers in Molecular Biosciences pense avoir trouvé le pourquoi du comment. Ses auteurs mettent ainsi en cause les hormones sexuelles, et principalement les œstrogènes.
Davantage d’œstrogènes durant les règles, des migraines plus nombreuses chez les femmes
D’après ces chercheurs, les hormones sexuelles ont un impact sur les cellules localisées autour du nerf trijumeau (nerf situé dans le crâne et centralisant les fonctions du visage) et les nerfs sanguins. Ce même neuf trijumeau qui aurait un lien direct avec les migraines.
Lorsque les femmes entrent en période de menstruations, leurs migraines augmentent. Une hausse qui découlerait d’un nombre plus élevé d’œstrogènes à ce moment-là. Il y a quelques semaines de cela, de précédents travaux avaient d’ailleurs établi la même observation sur les hommes touchés par des migraines. Dans le cas des femmes, ce serait la modification brutale du taux d’œstrogènes qui rendrait leurs cellules plus sensibles aux stimuli, et par extension aux migraines.
Le rôle protecteur de la testostérone
Si les hommes et les femmes n’apparaissent pas égaux devant la migraine, c’est aussi de par un taux différent de testostérone. Cette hormone, qui se veut davantage présente chez le sexe masculin, apparaît ainsi jouer un rôle protecteur, aussi bien du côté des hommes que celui des femmes.
À l’inverse, l’hormone de la prolactine, en plus grande quantité chez la femme lors d’une hausse d’œstrogènes, favoriserait les migraines. Des résultats qui auront à être approfondis afin de notamment déterminer le rôle précis de chaque hormone dans le déclenchement de migraines.