Avant l’arrivée de l’ouragan Maria, les habitants de Guadeloupe se sont préparés au pire. Si le réseau électrique et téléphonique est désormais coupé dans de nombreux villages, plusieurs internautes évoquaient de fortes inondations sur les réseaux sociaux.
Les persiennes qui tremblent, les lumières qui faiblissent, le vent qui siffle entre les branches malmenées par les prémisses de la tempête… En Guadeloupe, les habitants attendaient cette nuit avec angoisse le passage de Maria, l’ouragan de catégorie 5 qui a ravagé la Dominique avant de menacer désormais l’île peuplée de plus de 400 000 habitants.
Sur place, résidants et touristes se sont préparés au pire, calfeutrés dans les habitations. Et avant de n’avoir plus Internet, bon nombre évoquaient de fortes inondations sur les réseaux sociaux.
«C’est mieux d’être entre amis que tout seul», faisait cette nuit remarquer Thomas, habitant de Sainte-Anne, qui avait réuni six amis chez lui pour attendre le moment critique. Dans sa maison, les discussions tournaient essentiellement autour de Maria et de sa trajectoire que les compères suivent pas à pas, au rythme des messages de vigilance et alerte, finalement devenue violette, synonyme de confinement. Les réseaux sociaux fonctionnaient encore en milieu de nuit (le matin en métropole), pour donner et prendre des nouvelles des proches. D’autres pour partager l’évolution de la situation.
«Les voitures ont de l’eau jusqu’aux phares»
«Nous avons l’électricité mais l’eau monte de partout. Inondations, sans compter les petites infiltrations à gérer : eau et vent», écrit sur Twitter Yves Thôle, un internaute qui réside à Pointe-à-Pitre. «A Basse Terre, la mer est déchaînée il y a 80cm d’eau dans les rues», indique un autre via le réseau social. «Les voitures ont de l’eau jusqu’aux phares. Toutes les voies sont totalement inondées», renchérit une autre habitante.
A Marie Galante, la petite île au sud de la Guadeloupe, Tichab Goldy a partagé une photo de voitures encordées, visiblement confiant sur l’efficacité de son système : «On est prêt à résister. On n’a pas peur de toi Maria!» tweetait-il avant le passage de l’ouragan. Ici, le réseau électrique a depuis été coupé à plusieurs reprises. Les communications restent très compliquées.