Un deuxième membre des services de renseignement serait disposé à parler de la fameuse conversation téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien.
Un deuxième lanceur d’alerte est prêt à témoigner sur le président américain Donald Trump, visé par une enquête parlementaire en vue d’une procédure de destitution du président américain, a indiqué son avocat cité ce dimanche 6 octobre par la chaîne de télévision ABC.
Mark Zaid, qui représente le premier lanceur d’alerte dont le signalement a provoqué l’ouverture de cette enquête, a indiqué à ABC News que son client était également membre des services de renseignement et avait une connaissance directe de certains des éléments évoqués par son confrère et qui avaient trait à une conversation téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien.
Ce deuxième lanceur d’alerte a été entendu par l’inspecteur général des services de renseignement, Michael Atkinson, toujours selon l’avocat cité par la chaîne. Mais il n’a pas encore contacté ou été contacté par les commissions parlementaires menant l’enquête.
Plusieurs lanceurs d’alerte
Vendredi 4 octobre au soir, le New York Times avait évoqué l’existence d’un deuxième lanceur d’alerte, qui se serait lui aussi alarmé de l’attitude du président vis-à-vis de l’Ukraine.
Le premier lanceur d’alerte avait jugé que dans son appel du 25 juillet avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump avait sollicité l’ingérence de l’Ukraine dans la campagne pour sa réélection en 2020, en lui demandant de l’aider.
Je peux confirmer que mon cabinet et mon équipe représentent plusieurs lanceurs d’alerte, a tweeté l’avocat Andrew Bakaj, peu après l’annonce à la chaîne ABC par un autre juriste de la même firme qu’un deuxième membre des services de renseignement s’était manifesté.
Le cabinet de Mark Zaid défend les intérêts d’un premier membre des services de renseignement qui avait signalé qu’une conversation téléphonique du 25 juillet entre Donald Trump et son homologue ukrainien était selon lui inappropriée.
Le président américain avait, lors de cet appel, demandé à Volodymyr Zelensky de l’aider à rassembler des informations compromettantes sur le candidat démocrate Joe Biden, bien placé pour l’affronter lors de la présidentielle de 2020.
Le premier lanceur d’alerte s’était inquiété du contenu de l’appel entre les présidents américain et ukrainien, jugeant que Trump avait sollicité l’ingérence de l’Ukraine dans la campagne pour sa réélection et accusant la Maison Blanche d’avoir cherché à étouffer le scandale. Ce membre des services de renseignement américains avait précisé qu’il n’avait pas directement assisté à l’appel mais avait échangé avec plus d’une demi-douzaine de responsables très troublés par l’échange.
Les démocrates ont annoncé le 24 septembre l’ouverture à la Chambre des représentants d’une enquête dans le cadre d’une rare procédure de destitution contre Donald Trump.
Cette procédure devrait à ce stade buter sur la majorité républicaine au Sénat, où aurait lieu son éventuel procès si la Chambre, à majorité démocrate, votait sa mise en accusation (impeachment).