À 73 ans, le président sortant de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a été réélu dès le premier tour avec 83,66 % des suffrages pour 5 ans, a annoncé mercredi la Commission électorale. Une partie de l’opposition avait boycotté le scrutin.
Sans surprise, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a été réélu pour un second mandat de cinq ans avec 83,66 % des voix, a annoncé mercredi 28 octobre la Commission électorale indépendante (CEI).
Alassane Ouattara a obtenu plus de 2,1 millions de voix lors du scrutin organisé dimanche 25 octobre, a précisé Youssouf Bakayoko, président de la CEI, ajoutant que la participation avait été de 54,63 %.
Le camp Ouattara, confiant dans sa victoire, avait identifié la participation comme déterminante pour la crédibilité de l’élection, alors que trois candidats et une partie de l’opposition avaient appelé au boycott, qualifiant le scrutin de mascarade électorale.
Précédemment élu en décembre 2010, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, qui veut mettre la Côte d’Ivoire sur la voie de l’émergence, est un travailleur infatiguable, levé tôt, couché tard, et qui fatigue ses collaborateurs. C’est en tout cas l’image que façonne de lui la cellule de communication de cet ancien haut dirigeant du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Ses décisions sont sans appel
ADO, qui sait user de ses relations avec les bailleurs de fonds, a transformé la Côte d’Ivoire à coups de grands travaux. Il a promis de poursuivre cette politique lors de son deuxième mandat.
Beaucoup d’Ivoiriens reconnaissent au président le mérite d’avoir changé le pays même s’ils n’adhèrent pas à la méthode. Ouattara n’a ainsi pas hésité à faire raser des quartiers entiers sur le bord de mer, de la lagune, ou de zones jugées dangereuses en raison d’éboulements.
Ses décisions sont sans appel, note un observateur avisé. Il est aussi à des années-lumière d’avoir jugulé la corruption, une de ses promesses.
Si la croissance économique est au rendez-vous, son régime peine à avancer sur les questions de justice et de réconciliation. De nombreux opposants ont été emprisonnés à l’approche de la présidentielle, souligne Amnesty International. La justice sous son égide s’est surtout intéressée à un seul camp, celui de l’opposition.
Ses opposants dénoncent un autocrate. Il veut s’imposer ? Il n’a qu’à décider par décret de se maintenir, a estimé un de ses rivaux, le député et candidat le député Kouadio Konan Bertin.
Avec AFP