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L’Arabie saoudite abolit la flagellation sous la pression des ONG

Cette décision intervient après la mort en prison des suites d’un AVC du militant des droits humains Abdallah al-Hamid.

Arabie saoudite
AFP | Une manifestation contre la peine de flagellation devant l’ambassade d’Arabie saoudite, en 2015 en Allemagne.

L’Arabie saoudite a aboli la très critiquée peine de flagellation pour se conformer aux normes internationales des droits humains (contre) les châtiments corporels, selon un document de la Cour suprême consulté ce samedi 25 avril par l’AFP.

Le royaume ultraconservateur essuie de vives critiques des ONG en raison des violations des droits humains, notamment l’existence d’une peine de flagellation applicable en cas de meurtre, d’atteinte à l’ordre public ou même de relations extra-conjugales.

La Cour suprême a décidé en avril de supprimer la flagellation parmi les peines que peuvent décider les juges, a déclaré la plus haute instance judiciaire du royaume dans ce document, sans préciser de date exacte.

Emprisonnement ou amendes

Selon elle, les magistrats devront désormais opter pour l’emprisonnement et/ou des amendes ainsi que des peines alternatives telles que les travaux d’intérêt général, pour se conformer aux normes internationales des droits humains (qui prohibent) les châtiments corporels.

La Commission des droits humains se félicite de la récente décision de la Cour suprême d’éliminer la flagellation comme peine potentielle, a déclaré dans un communiqué vendredi soir, Awad Al-Awad, le président de cette commission, un organisme gouvernemental.

Aux termes de cette décision, les précédentes condamnations à la flagellation seront remplacées par des peines de prison et des amendes, a-t-il ajouté. Cette réforme est un pas en avant considérable en matière des droits humains, selon lui.

Mort en prison d’un militant des droits de l’homme

Cette décision intervient, selon ce document, dans le cadre des réformes et avancées réalisées en matière de droits humains sous la supervision du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Ce dernier, dirigeant de facto du pays depuis 2017, est particulièrement pointé du doigt par les organisations de défense des droits humains. L’ouverture économique et sociale que celui qu’on surnomme MBS a menée, s’est accompagnée d’une répression accrue contre les dissidents.

L’annonce de la suppression de la flagellation intervient au lendemain de vives critiques d’ONG contre le royaume, après la mort en prison des suites d’un AVC du militant des droits humains Abdallah al-Hamid, qui purgeait une peine de 11 ans pour avoir rompu l’allégeance au roi saoudien, incité au désordre et cherché à déstabiliser la sécurité de l’État, selon Amnesty International.

Le cas du blogueur saoudien Raif Badawi a été ces dernières années le plus emblématique. Défenseur de la liberté d’expression, il a été condamné en 2014 à 1.000 coups de fouet et 10 ans de prison pour insulte à l’islam.

En 2015, il a obtenu le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, décerné par le Parlement européen qui avait appelé à sa libération immédiate.

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