Il veut attaquer son accusatrice pour dénonciation calomnieuse.
Tariq Ramadan riposte. Visé par une plainte pour viol et agressions sexuelles déposée par Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, il nie ces accusations. Selon Le Parisien, l’islamologue et théologien suisse vient de saisir l’avocat Yassine Bouzrou, un ténor du barreau de Paris.
Dans un communiqué de Me Bouzrou cité par le quotidien, on apprend que Tariq Ramadan entend à son tour déposer plainte pour dénonciation calomnieuse, et ce dès lundi 23 octobre.
Henda Ayari, 40 ans, présidente de l’association Libératrices, a indiqué vendredi sur sa page Facebook avoir été victime de quelque chose de très grave il y a plusieurs années mais n’avoir pas alors voulu révéler le nom de son agresseur en raison de menaces de sa part.
Insultée, giflée et violentée
Dans son livre J’ai choisi d’être libre, paru en novembre 2016 chez Flammarion, elle a décrit cet homme sous le nom de Zoubeyr, narrant un rendez-vous dans sa chambre d’hôtel à Paris où cet intellectuel musulman venait de donner une conférence.
Par pudeur, je ne donnerai pas ici de détails précis sur les actes qu’il m’a fait subir. Il suffit de savoir qu’il a très largement profité de ma faiblesse, avait écrit Henda Ayari, assurant que quand elle s’est rebellée, qu’elle lui a crié d’arrêter, il l’a insultée, giflée et violentée.
Je le confirme aujourd’hui, le fameux Zoubeyr, c’est bien Tariq Ramadan, écrit Henda Ayari sur Facebook. Selon Me Jonas Haddad, l’un de ses conseils, Henda Ayari n’avait pas envie de communiquer sur ce sujet, par peur. Avec la libération de la parole à laquelle on assiste depuis quelques jours, elle a décidé de dire ce qu’elle a subi et d’en tirer les conséquences judiciaires, a-t-il poursuivi.