VEVEY, Suisse (Reuters) – Nestlé a annoncé vendredi une révision à la baisse de son objectif de croissance organique pour 2015, le scandale des nouilles instantanées Maggi en Inde ayant continué de peser sur les ventes du géant suisse de l’agroalimentaire au troisième trimestre.
En mai, Nestlé a été au coeur de la plus grande alerte alimentaire des dix dernières années en Inde après la découverte par les autorités d’une teneur en plomb dépassant largement les normes réglementaires dans certains de ses sachets de nouilles de marque Maggi, vendus par de petits marchands ambulants au bord des routes du pays.
Le groupe a retiré le produit du marché indien un mois plus tard, ce qui lui a coûté environ 66 millions de francs suisses.
Après une bonne performance au premier semestre, nous avons été impactés au troisième trimestre par des événements exceptionnels, avec les nouilles Maggi en Inde et un réajustement des remises pour (la division soins de la peau de Nestlé), déclaré Paul Bulcke, directeur général de Nestlé, cité dans un communiqué.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe basé à Vevey, dans le canton de Vaud, a fait état d’une croissance organique, hors effets de changes et à périmètre constant, de 4,2%, contre 4,5% sur le premier semestre et un consensus Reuters de 4,8%.
Nestlé table de ce fait pour 2015 sur une croissance organique de 4,5% contre une hausse de 5% à 6% prévue dans son plan d’entreprise à long terme.
Le groupe a également dit anticiper pour 2015 une amélioration des marges et du bénéfice récurrent par action à taux de change constants et de la rentabilité du capital
Le chiffre d’affaires sur la période s’est établi à 64,9 milliards de francs suisses (59,9 milliards d’euros) contre un consensus Reuters de 65,9 milliards.
Dans les marchés émergents, la perte de ventes des nouilles Maggi a continué à avoir un impact significatif sur la croissance dans la région de l’Asie du sud. Nestlé Inde a reçu une décision favorable de la Haute Cour de Bombay et s’engage activement auprès des autorités pour obtenir le retour du produit dans les rayons, précise Nestlé.
LES DISCUSSIONS CONTINUENT SUR LES GLACES
Pour les neuf premiers mois de l’année, le groupe basé à Vevey, dans le canton de Vaud, a fait état d’une croissance organique — hors effets de changes et à périmètre constant — de 4,2%, contre 4,5% sur le premier semestre et un consensus Reuters de 4,8%.
Nestlé table de ce fait désormais pour l’exercice 2015 dans son ensemble sur une croissance organique de 4,5% contre une hausse de 5% à 6% prévue dans son plan d’entreprise à long terme.
Lors d’une conférence de presse, Paul Bulcke a déclaré que Nestlé devait s’en tenir à ces ambitions à long terme en matière de croissance organique.
Le groupe anticipe aussi pour 2015 une amélioration de ses marges, de son bénéfice récurrent par action à taux de change constants et de sa rentabilité du capital.
Le chiffre d’affaires sur neuf mois s’est élevé à 64,9 milliards de francs suisses (59,9 milliards d’euros) contre un consensus Reuters de 65,9 milliards.
Paul Bulcke a précisé espérer conclure le plus vite possible un accord sur une coentreprise dans les crèmes glacées à l’international avec R&R Ice Cream, contrôlé par le fonds d’investissement français PAI, en évoquant des discussions avancées.
Nestlé a annoncé il y a 10 jours la tenue de ces discussions, qui portent sur la création d’une coentreprise de trois milliards d’euros, dans laquelle Nestlé apportera ses activités de crèmes glacées en Europe, en Egypte, aux Philippines, au Brésil et en Argentine ainsi que ses activités de surgelés en Europe à l’exception des pizzas.