Situation très confuse, ce mardi 1er février 2022, à Bissau la capital de la Guinée-Bissau. Des tirs signalés dans le centre-ville. Provoquant un début de panique.
En début d’après-midi autour du palais du gouvernement, en plein Conseil des ministres extraordinaire, des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre. Étaient réunis, le président de la République, Umaro Sissoco Embalo, le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et le reste du gouvernement. La séance a été suspendue.
Les écoles sont fermées, la débandade dans le centre-ville, quand la nouvelle s’est répandue.
On constate des mouvements de militaires dans la capitale bissau-guinéenne. Des cordons armés ont été déployés autour de certains bâtiments officiels. Pour l’instant, les intentions des assaillants ne sont pas connues.
Ces incidents interviennent quelques jours après un remaniement gouvernemental décidé par le président de la République Umaro Sissoco Embaló, contesté par le parti du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam. Qui, par la suite, a déclaré être d’accord avec le remaniement.
C’est l’affaire de l’avion Airbus A340 qui avait atterri à Bissau en octobre dernier en provenance de Gambie avec l’autorisation de la présidence, qui a aggrava les rapports entre le président de la République et l’exécutif, marqués ces derniers mois par un climat de tension.
Parmi les personnes qui ont quitté l’équipe gouvernementale, l’ex-secrétaire d’État de l’Ordre public Alfredo Malu, qui avait affirmé ces derniers jours que son éloignement de l’exécutif était en lien avec ce mystérieux avion, tout en soulignant qu’il s’était limité à appliquer les ordres du Premier ministre de la mise à disposition d’éléments de la police pour accompagner des experts nord-américains qui ont inspecté l’avion.
L’avion, selon le Premier ministre Nuno Nabiam, aurait atterri à Bissau de manière illégale, avec à son bord un chargement suspect. Toutefois, les experts nord-américains n’ont pas pu confirmer ces affirmations.