Dans le village de Koshobe, au nord-est du pays, des agriculteurs ont été massacrés dans leurs champs par des hommes à moto.
Au moins 110 civils ont été tués samedi 28 novembre dans l’attaque par des hommes armés d’agriculteurs dans le village de Koshobe, dans le nord-est du Nigeria, en proie à une insurrection jihadiste depuis 2009, selon un nouveau bilan communiqué par l’ONU.
Le 28 novembre, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe, a déclaré le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon. Au moins 110 civils ont été cruellement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque.
Assassinés dans les rizières
Samedi, des combattants de Boko Haram ont ligoté et égorgé des ouvriers agricoles qui travaillaient dans les rizières du village de Koshobe, non loin de la capitale provinciale Maiduguri.
Selon les responsables d’une milice pro-gouvernementale, les 43 premières victimes retrouvées faisaient partie d’un groupe de 60 ouvriers agricoles originaires de l’État de Sokoto, à environ 1000 km à l’ouest, qui s’étaient rendus dans le nord-est pour trouver du travail dans les rizières.
Six d’entre eux avaient été blessés et huit autres étaient portés disparus, avaient affirmé ces sources samedi. Entre temps le bilan s’est terriblement alourdi.
36.000 morts depuis 2009
Le président du Nigeria a condamné samedi soir le meurtre de ces agriculteurs dévoués à leur travail par des terroristes , dans un communiqué. Le pays entier est blessé par ces assassinats insensés, a-t-il ajouté.
L’attaque a eu lieu le jour des élections locales dans cet État, les premières organisées depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009.
Depuis cette date, on dénombre plus de 36.000 tués et plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur foyer.
Les attaques attribuées à Boko Haram et à une faction dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), ciblent de plus en plus fréquemment des bûcherons, agriculteurs et pêcheurs. Ils les accusent d’espionner et de transmettre des informations aux militaires et milices qui combattent les jihadistes dans la région.