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Oui le taux de pauvreté en Afrique recule, mais le nombre de pauvres augmente

Notre chroniqueur replace dans leur contexte les chiffres de croissance flatteurs pour le continent qu’il estime en trompe-l’œil et ne profiter qu’à une minorité.

une decharge publique
Sur une décharge publique dans le centre de Bamako, au Mali, en mars 2017. Crédits : SEBASTIEN RIEUSSEC/AFP

La Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont publié leur rapport sur « Les perspectives de l’économie en Afrique en 2017 ». Le communiqué de presse, largement repris par les médias, compilait quelques chiffres dont une prévision de croissance pour l’ensemble du continent africain de 3,4 % en 2017 et 4,3 % en 2018, une classe moyenne qui atteindrait 350 millions de personnes (sur un total de 1,2 milliard d’habitants), ou encore des investissements directs étrangers pour 2017 de l’ordre de 57 milliards de dollars (50 milliards d’euros). Ce rapport contient de nombreuses données intéressantes qu’il est utile de replacer dans leur contexte.

Une croissance démographique spectaculaire

Revenons sur la croissance. Tout d’abord, les disparités régionales sont grandes puisque la croissance en 2016 n’a été que de 0,4 % en Afrique de l’Ouest et 0,8 % en Afrique centrale, quand elle dépasse les 5 % en Afrique de l’Est. Examinons également la croissance nécessaire à un développement structurel et durable étant donné, notamment, la croissance démographique spectaculaire du continent.

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a publié un rapport en 2014 intitulé « Le développement économique en Afrique » qui pose comme hypothèse pour un développement structurel une croissance économique de 7 % sur le moyen voire le long terme. Sur les dix dernières années, seuls dix pays en Afrique avaient atteint ce chiffre (rapport économique sur l’Afrique pour l’année 2013, Commission économique pour l’Afrique, ONU). La Cnuced précise que, pour obtenir une telle croissance sur le moyen terme, le taux d’investissement moyen (ratio de la formation brute de capital fixe sur le PIB) doit atteindre au moins 25 % (la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies l’estime, elle, à 33 % !). Or, sur les vingt dernières années, ce taux d’investissement moyen n’a été que de 18 % en Afrique (Cnuced, 2014).

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