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Actualités Macron honore les Poilus sur le site d’une bataille oubliée de la Grande Guerre

Emmanuel Macron a honoré lundi la mémoire des Poilus héroïques tombés au combat au début de la guerre de 1914-18 en Lorraine, au deuxième jour de son long périple des commémorations du centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Emmanuel Macron et le maire de Morhange Jacques Idoux
Emmanuel Macron et le maire de Morhange Jacques Idoux lors de la cérémonie du 5 novembre 2018 | AFP / LUDOVIC MARIN

 

Lors d’une cérémonie solennelle et sobre, dans la brume automnale, le chef de l’État s’est recueilli devant le monument dédié aux soldats tombés glorieusement dès le début de la guerre, au mois d’août 1914.

100 ans après, leur sacrifice nous oblige à défendre la paix, proclame la plaque commémorative qu’il a dévoilée, sans prendre la parole.

Entouré de militaires et d’anciens combattants, dont certains portant l’uniforme bleu horizon, le chef d’État-major des armées, le général François Lecointre, a rappelé le désastre militaire qu’avait été la bataille de Morhange, épisode de la bataille des Frontières, au cours de laquelle quelque 40.000 soldats français avaient été tués durant des combats acharnés alors que les forces françaises tentaient de reprendre l’Alsace-Moselle aux Allemands.

Emmanuel Macron est le premier président à se recueillir officiellement le site de cette bataille méconnue, où était passé le général de Gaulle en 1961 avant que les Allemands ne financent la reconstruction d’un monument de mémoire détruit pendant la Seconde guerre mondiale. On ne commémore pas une défaite, on rend hommage à des morts oubliés, a expliqué Joseph Zimet, à la tête de la Mission du centenaire.

C’est un grand honneur que nous fait M. Macron. Nous ne sommes pas habitués à voir des présidents venir sur le terrain honorer les combattants et les Poilus, a salué Jacques Idoux, le maire (DVD) de Morhange, petite ville de 4.000 habitants. Même pour le centenaire de la bataille de Morhange en 2014, il n’y avait que peu d’élus.

La bataille de Morhange c’était une vraie défaite, a raconté Dominique Gervasi, passionné d’histoire et membre de la Batterie des grognards de Haute Alsace, un groupe de musiciens en costume militaire d’époque. Cette défaite était due en particulier aux uniformes, dont les pantalons étaient encore rouge et très visibles des ennemis, ainsi qu’à l’impréparation des généraux, qui ont d’ailleurs pour beaucoup été renvoyés par la suite, selon lui.

L’itinérance mémorielle d’une semaine, loin de l’Elysée, avait débuté dimanche soir dans la cathédrale de Strasbourg, où le chef de l’Etat avait retrouvé son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier pour un concert célébrant la réconciliation franco-allemande.

Il s’agit du plus long déplacement en province d’Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir il y a un an et demi.

Après Morhange, il se rendra sur d’autres lieux emblématiques de la Première Guerre Mondiale, dont Verdun mardi ou la Somme.

Mais ce déplacement a aussi une forte connotation politique et sociale à un moment où le président cherche à retisser le lien avec les Français, désormais nettement majoritaires à désapprouver sa politique selon les sondages.

Interpellé sur l’essence

Comme cela sera le cas durant toute cette semaine, Emmanuel Macron va ainsi consacrer l’après-midi de lundi aux problèmes actuels d’une région qui n’a pas vécu que les guerres mais aussi la désindustrialisation et les coups de boutoir de la mondialisation.

Il rencontrera des investisseurs participant au salon Choose France Grand Est à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), auquel participeront aussi six ministres dont Muriel Pénicaud (Travail) et Nathalie Loiseau (Affaires européennes).

Pour l’exemple, il visitera l’entreprise de biotechnologie Novasep, à Pompey, qui a récemment annoncé un investissement de 17 millions d’euros pour une unité de développement de biomolécules pour les traitements innovants.

Plus récemment, ces régions, comme d’autres territoires, ont payé les transformations de la mondialisation mais elles conservent des atouts déterminants, estime le président.

Durant cette semaine, Emmanuel Macron va en outre multiplier les déjeuners républicains durant lesquels il discutera librement, sans la présence de médias, avec les élus locaux auprès desquels l’exécutif a lancé une vaste offensive de charme après des mois de tension.

Lors de ses rencontres avec la population, il ne devrait pas échapper aux interpellations sur le pouvoir d’achat et la hausse du prix des carburants qui cristallise la grogne. Après avoir affirmé que la hausse des taxes serait maintenu, il pourrait faire des annonces sur des mesures d’accompagnement lors d’un entretien qu’il donnera à Europe 1 à Verdun et qui sera diffusée mardi matin.

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