L’industrie du cannabis est encore jeune aux Etats-Unis, mais en pleine explosion. Cinq Etats américains dont Washington DC ont déjà légalisé la consommation de cannabis, et 19 autres l’autorisent à des fins médicales.
L’actrice Whoopi Goldberg lance une gamme de produits à base de cannabis pour les femmes.
Favorable de longue date à la légalisation du cannabis, l’actrice américaine Whoopi Goldberg fait un pas de plus. Elle a décidé d’investir dans l’industrie de la marijuana et va lancer une ligne de produits à base de cannabis destinés aux femmes. En partenariat avec un producteur californien, elle proposera des infusions, des crèmes, et autres sels de bains destinés à soulager la douleur des femmes pendant leurs règles. « Cela m’a été inspiré par ma propre expérience, a-t-elle expliqué dans un communiqué. Le cannabis est la seule chose qui me soulageait ». Sa marque, baptisée « Whoopi & Maya » (elle a travaillé avec l’entrepreneuse Maya Elisabeth, spécialiste du marché), ne sera distribuée dans un premier temps qu’en Californie. « Si vous ne voulez pas planer complètement, ce produit vous permet de vous débarrasser de la douleur, a–t-elle déclaré dans un entretien à « Vanity Fair » . Ce n’est pas bien grave de fumer un joint, mais pour la plupart des gens, c’est difficile d’aller travailler après ».
L’industrie du cannabis est encore jeune aux Etats-Unis, mais plusieurs célébrités y ont déjà investi. Le chanteur de country Willie Nelson, consommateur revendiqué, a fait équipe avec un fonds de capital investissement new-yorkais en septembre pour lancer Willie’s Reserve, qui vend du cannabis dans le Colorado et l’Etat de Washington, où la consommation récréative est légale. La chanteuse Melissa Etheridge a elle aussi investi très tôt dans une ligne de vins infusés à la marijuana. Cinq Etats américains dont Washington DC ont déjà légalisé la consommation de cannabis, et 19 autres l’autorisent à des fins médicales. La marché explose : selon les cabinets ArcView et New Frontier, 5,4 milliards de dollars de produits légaux à base de cannabis ont été vendus aux Etats-Unis en 2015, un chiffre qui devrait monter à 6,7 milliards cette année.
Anbang renonce à s’offrir Starwood
Cette fois, c’est peut-être le dernier épisode du feuilleton pour la prise de contrôle du groupe hôtelier américain Starwood. Quatre jours après avoir porté son offre à 14 milliards de dollars pour s’offrir l’entreprise américaine, le consortium emmené par l’assureur chinois Anbang a fait machine arrière jeudi soir, et annoncé avoir « décidé de ne pas donner suite à son offre d’acheter Starwood Hotels and Resorts », citant des « considérations de marché ».
L’information a créé la surprise jeudi soir. Mieux disant et payant cash, Anbang, associé aux sociétés de capital-investissement J.C. Flowers et Primavera Capital, semblait en effet déterminé à mettre la main sur Starwood, propriétaire des hôtels Sheraton et hôtels Le Meridien. Avec deux offres successives, le consortium proposait un prix plus élevé que l’autre candidat, le groupe Marriott, en négociation avec Starwood depuis l’automne, qu’il avait contraint à relever son offre à 13,6 milliards de dollars la semaine dernière. Le scénario du rapprochement avec Marriott avait néanmoins les faveurs du conseil d’administration de Starwood, qui avait déclaré il y a quelques jours y voir davantage de création à long terme pour les actionnaires. Une alliance de Starwood et de Marriott donnerait en effet naissance au nouveau numéro un mondial du secteur, avec plus d’un million de chambres et une trentaine de marques.
De son côté, Anbang, qui s’est offert le Waldorf Astoria l’an dernier et cherche à acquérir des biens immobiliers sur le marché américain, n’a pas détaillé les motifs de son retrait. « Nous étions attirés par l’opportunité qui se présentait d’acquérir Starwood en raison de sa chaîne d’hôtels de grande qualité qui satisfait à nombre de nos critères d’acquisition, y compris la capacité à générer un bon retour sur investissement sur le long terme. Mais en raison de considérations de marché, le consortium a décidé de ne pas donner suite à son offre », a expliqué de façon laconique le consortium dans un communiqué. La presse chinoise a fait état il y a quelques jours des réticences du régulateur financier chinois, qui n’autorise pas un assureur à investir plus de 15 % du total de ses actifs à l’étranger, ce qui aurait pu fragiliser l’opération. La nouvelle n’a en tout cas pas enthousiasmé les marchés : le titre Starwood reculait de plus de 4 % jeudi après Bourse, tandis que l’action Marriott perdait 5 %.