En juin, 23 cosmétiques étaient pointés du doigt par UFC-Que Choisir.
Plus de 140 références de produits cosmétiques contenant des substances interdites ont été découvertes suite à des contrôles, a annoncé ce jeudi 26 octobre la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Ces produits ont fait l’objet d’une prescription de retrait immédiat, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L’enquête visait notamment des traces de methylisothiazolinone (MIT) et d’isobutylparaben, deux substances interdites depuis respectivement le 12 février 2017 et depuis le 30 juillet 2015, en raison des réactions allergiques qu’elles peuvent causer.
23 cosmétiques pointés du doigt par UFC-Que Choisir
La DGCCRF avait annoncé cette opération en juin, à la suite d’informations d’UFC-Que Choisir. L’association avait indiqué avoir répertorié 23 cosmétiques toujours en vente en France, bien que contenant des substances interdites.
L’association identifiait 12 composés préoccupants (perturbateurs endocriniens, allergisants, irritants, etc.) et avait repéré 23 produits incorporant dans leurs formules des substances rigoureusement interdites et pourtant vendus sur le marché, selon son communiqué.
On peut citer le spray solaire pour enfants de Lovea, expliquait alors UFC-Que choisir, le gel coiffant fixation blindée Vivelle de Dop ou encore le soin pour les yeux L’Oréal Men qui recèlent de la Méthylisothiazolinone, alors même que le risque de réactions allergiques est décuplé du fait du contact prolongé avec la peau pour ces produits non rincés. Quant au fond de teint poudre minérale de Maria Galland il contient de l’isobutylparaben, un perturbateur endocrinien avéré, pourtant interdit depuis plus de 2 ans.
Secret d’enquête
L’enquête de la DGCCRF a révélé que certains produits incriminés ne contenaient plus les substances interdites mais que l’étiquetage n’ayant pas été actualisé, ils figuraient toujours dessus.
Quant aux cosmétiques contenant effectivement lesdites substances, la DGCCRF a pointé des fabricants qui se sont efforcés d’écouler leurs stocks jusqu’à une date très proche de l’entrée en vigueur de l’interdiction, et des distributeurs aux connaissances parfois limitées de la réglementation.