Alors que le chef d’état-major Sékou Touré avait mis en garde les mutins ce week-end, et annoncé qu’une opération militaire était en cours pour rétablir l’ordre, des tirs ont été entendus à Bouaké et Adidjan dans la nuit et ce lundi matin.
Ce qu’il faut savoir :
La rencontre de dimanche 14 mai entre des représentants des mutins et une délégation de l’état-major, menée les anciens comzones Issiaka Ouattara (dit Wattao), Chérif Ousmane, Koné Zakaria, et Hervé Touré (alias Vetcho) − respectivement commandant de la garde républicaine, chefs du premier bataillon de commandos et de parachutistes (1er BCP) et de l’unité de commandement et de soutien (UCS) et commandant du 3e bataillon de d’infanterie de Bouaké − s’est soldée par un échec.
Lundi, Bouaké était toujours aux mains des mutins. Des tirs ont résonné dans la nuit de dimanche à lundi, et dans la matinée. Abidjan, où le calme était revenu vendredi soir, est à nouveau touchée. Des tirs nourris ont été entendus dans la nuit au camp d’Akouédo, le plus grand du pays, tandis qu’à Bouaké, les soldats mutins effectuaient des tirs en l’air dans les rues de la ville. Le camp Gallieni, situé dans le quartier des affaires du Plateau où se trouve l’état-major des armées, et la base navale sont également concernés.
Ces nouveaux tirs ont éclaté quelques heures seulement après la mise en garde du chef d’état-major. Dans un communiqué, diffusé dimanche 14 mai, le général Sékou Touré a averti les mutins, dénonçant leurs « actes contraires à l’éthique militaire ». « Ces actes d’une extrême gravité sont contraires à la mission de protection assignée aux forces armées. En conséquence une opération militaire est en cours pour rétablir l’ordre », a-t-il fait savoir.