Une semaine après avoir annoncé être atteint d’un cancer, l’ancien président américain Jimmy Carter, 90 ans, a annoncé jeudi 20 août qu’il allait entamer une radiothérapie pour traiter quatre « petites » tumeurs cancéreuses au cerveau.
Au cours d’une conférence de presse au siège de sa fondation, à Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis, le 39e président américain (1977-1981) a dit être « agréablement surpris de constater qu [’il] ne sombrai [t] ni dans le désespoir ni dans la colère ». « Je vais essayer autant que possible de continuer à enseigner à l’université d’Emory (Atlanta) et de participer à certaines réunions du Carter Center », a-t-il poursuivi, tout en soulignant que son emploi du temps serait désormais lié à son traitement et établi en étroite consultation avec ses médecins.
Artisan des accords de Camp David, Jimmy Carter avait quitté la Maison Blanche en 1981 après une cinglante défaite face au républicain Ronald Reagan. La fin de sa présidence avait été profondément marquée par le cauchemar de la prise d’otages américains en Iran en 1979-1980, qui lui avait valu une réputation de faiblesse et de naïveté sur le plan international. Interrogé jeudi sur ses regrets, Jimmy Carter a d’ailleurs souligné combien il aurait aimé réussir à libérer les otages américains. « J’aurais été réélu… Mais cela aurait pu empêcher la création du Carter Center », a-t-il ajouté en souriant.
Car depuis la fin de son mandat, M. Carter s’est fortement impliqué dans le règlement de conflits et la défense des droits humains dans le monde, à travers sa fondation créée il y a trente ans. Il a ainsi multiplié les missions, notamment au Panama, à Cuba, en Corée du Nord, en Ethiopie ou en Bosnie-Herzégovine. Sa fondation est également à l’origine de la guerre contre la dracunculose, parasitose due au ver de Guinée. En 2002, Jimmy Carter a reçu le prix Nobel de la paix.