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Des tirs nourris entendus à Brazzaville au Congo

La capitale congolaise s’est réveillée, lundi 4 avril, au son des rafales. D’après RFI, des tirs nourris ont retenti dans le quartier de Mayanga, dans la partie sud de Brazzaville. « Les premières informations font état d’une possible attaque d’un poste militaire par des hommes appartenant à la milice “ninja” », indique la radio sur son site Internet.

Un policier congolais
Un policier congolais devant le stade Kintele à Brazzaville, le 27 mars 2016. CRÉDITS : FLORIAN PLAUCHEUR/AFP

Ce mouvement, autrefois proche de l’ex-premier ministre Bernard Kolela, dont le fils Guy Brice Parfait est arrivé deuxième de l’élection présidentielle, a été récupéré par Frédéric Bintsamou. Plus connu en tant que « pasteur Ntumi », ce dernier vit entouré d’anciens miliciens « ninjas » originaires des quartiers sud de Brazzaville et du Pool qui ont combattu pendant la guerre civile les « cobras » de l’actuel président Denis Sassou-Nguesso.

Perquisition à l’hôtel Saphir

Dans la nuit de vendredi à samedi, la police congolaise a par ailleurs perquisitionné l’hôtel Saphir, un établissement du centre de Brazzaville géré par un homme d’affaires critique du chef de l’Etat, Joe Washington Ebina. Dénonçant une intervention « inadmissible » des forces de l’ordre destinée, selon lui, à « traumatiser les clients », le gérant a affirmé que la porte de la chambre de l’ambassadeur du Gabon au Congo (arrivé en novembre 2015 et en attente d’une résidence fixe) avait été forcée.

Interrogé par l’AFP, le colonel Jules Monkala Tchoumou a confirmé la perquisition nocturne, mais démenti toute intimidation. « Les policiers sont arrivés à l’hôtel Saphir avec une liste de douze noms de personnes suspectées de terrorisme qui y auraient été logées », selon l’officier. Il n’y a eu aucune interpellation.

Les autorités congolaises ont proclamé le 24 mars la victoire de Denis Sassou-Nguesso à la présidentielle du 20 mars, annonçant sa réélection pour un mandat de cinq ans avec plus de 60 % des voix au premier tour. Rejetant ces résultats, entachés selon eux de fraudes massives, cinq candidats d’opposition à la présidentielle ont appelé la population à les contester par des voies légales et pacifiques.
Plusieurs journalistes de la presse étrangère ayant couvert la présidentielle congolaise, dont ceux de l’AFP, ont séjourné au Saphir, lieu où l’on pouvait côtoyer facilement aussi bien des responsables de l’opposition que du pouvoir.

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