Mobile Technologie

Les opérateurs africains peinent à tracer les possesseurs de cartes SIM

Fin octobre, l’opérateur MTN a été condamné à 5,2 milliards de dollars d’amende par le Nigéria pour n’avoir pas désactivité des cartes SIM dont les utilisateurs ne pouvaient pas être identifiés.

Telephonie en Afrique
Dans certains villages reculés, les habitants ne disposent pas toujours de papiers d’identité, ni même d’un état civil Crédits photo : PHIL MOORE/AFP

L’affaire est révélatrice du casse-tête auxquels sont confrontés les opérateurs télécoms en Afrique. MTN, présent dans 20 pays africains, a écopé de 5,2 milliards de dollars d’amende au Nigéria. Motif: il n’a pas désactivé des cartes SIM dont les porteurs n’avaient pas été formellent identifiés pour se conformer à une directive du régulateur des télécommunications du Nigeria (NCC) datant de début août.

Les compteurs se sont rapidement emballés pour MTN. L’amende initiale, fixée début septembre était d’un peu plus de 500.000 dollars, pour 109 cartes SIM visées, alors que l’opérateur compte 63 millions d’abonnés dans le pays, soit le tiers de la population. La pénalité était assortie d’une astreinte supplémentaire de près de 1000 dollars par jour et par carte SIM. Début novembre, le couperet est tombé: 5,2 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros), soit l’équivalent d’un an et demi de bénéfice pour le groupe. L’affaire a poussé le PDG de MTN à démissionner début novembre. Cette décision a une portée politique forte au Nigéria, où 279 lycéennes ont été enlevées en avril 2014, par la secte Boko Haram.

«De simples attestations pour ouvrir des lignes»

«Dans de nombreux pays d’Afrique, dans les villages, les personnes n’ont pas toujours de papiers d’identité. On se contente parfois de simples attestations pour ouvrir des lignes», reconnait Marce Rennard, PDG d’Orange Moyen-Orient et Afrique, qui compte 115 millions de clients sur ces deux zones. Face à la montée du terrorisme, l’opérateur tente de mettre en place des moyens de contrôle plus rigoureux. Un point crucial, puisqu’Orange développe aussi des moyens de paiement sur mobile en Afrique. «Quand nos clients n’ont pas de papiers d’identité, nous limitons les montants des sommes qu’ils peuvent transférer depuis leur téléphone», précise Marce Rennart. L’opérateur français tient à se poser en tiers de confiance dans ces pays à fort potentiel de croissance.

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