Trop de porno nuit à l’érection

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Les médecins qui assistaient au 112e congrès annuel américain d’urologie sont rentrés chez eux avec une mauvaise nouvelle et, peut-être, la découverte d’un nouveau syndrome : les troubles de l’érection induits par l’excès de consommation de pornographie.

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C’est en distribuant un questionnaire à plus de 300 femmes et hommes âgés de 20 à 40 ans consultant dans une clinique d’urologie, que les médecins américains se sont rendus compte de trois choses surprenantes. D’abord, 3,4% de ces hommes ont dit préférer se masturber en regardant du porno plutôt que d’avoir un rapport sexuel avec une partenaire. Inquiétant, sachant qu’il s’agissait d’une population âgée de 20 à 40 ans, dont les trois quarts consomment du X au moins une fois par semaine (et au moins trois fois par semaine pour 40% d’entre eux).

Ensuite qu’un nombre non négligeable de ces consommateurs de X rencontrait des troubles de l’érection lorsqu’ils avaient un rapport avec quelqu’un. «Le taux de causes organiques (cause physique, NDLR) de dysfonction érectile est extrêmement faible à cet âge, souligne le Dr Mattew Christman, l’un des chercheurs qui a réalisé l’étude, il fallait donc chercher ce qui pouvait expliquer l’augmentation observée depuis quelques années dans ce groupe». Et d’ajouter: «Nous pensons que la pornographie peut être l’explication». À noter qu’aucun trouble n’a été noté chez les femmes qui regardaient de la pornographie (moins d’un tiers des femmes interrogées).

Notre cerveau aime ça!

Le mécanisme de l’addiction au porno était déjà connu des neuroscientifiques. Dans son livre «Tous addicts!», le Pr David Linden, de l’université John Hopkins (États-Unis), raconte ce qui se passe dans le cerveau lorsque l’on regarde des images pornographiques: «Les sujets hommes et femmes montrent une forte activation de certains éléments clés du circuit du plaisir». Notre cerveau aime ça et il en redemande. «La pornographie sur internet, en particulier, est un superstimulant de ce circuit de récompense, en raison probablement de la possibilité de trouver instantanément et de façon ininterrompue des images sexuellement toujours plus excitantes», explique le Dr Christman.

Une étude menée chez des étudiants et publiée en 2015 avait déjà montré que le risque de souffrir d’un manque de libido, passé de 0% chez ceux qui ne regardaient pas de pornos à 6% pour ceux qui en consommaient moins d’une fois par semaine et 16% pour ceux qui en regardaient plus d’une fois par semaine. L’une des explications, soutenue par une autre étude du Kinsey Institute, est que les gros consommateurs de X ont tendance à rechercher des stimulations nouvelles et se tournent vers des pratiques sexuelles inhabituelles ou extrêmes, qui rendraient le sexe «vanille» (classique, NDLR) ennuyeux, même si c’est du sexe réel (avec partenaire) et non solitaire.

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