Kim Jong-un, le dirigeant Nord coréen annoncé mort après une opération cardiaque

Alors que les rumeurs enflent depuis plusieurs jours sur l’état de santé du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un plusieurs médias évoquent samedi 25 avril son décès…

Kim Jong-un | © Yonhap News

L’état de santé Kim Jong-un ne cesse d’alimenter les rumeurs depuis mardi dernier et l’information selon laquelle le dirigeant nord-coréen aurait été opéré et se trouverait dans un état de santé préoccupant. Ce samedi 25 avril, plusieurs médias en Chine et au Japon ont annoncé le décès du dictateur de 36 ans qui règne d’une main de fer sur la Corée du Nord depuis décembre 2011. Kim Jong-un serait mort ou se trouverait sur son lit de mort, sans espoir de récupération, alors que cette semaine, la Chine a envoyé une équipe médicale chez ses voisins communistes pour vérifier l’état de santé du dirigeant et le conseiller. Une délégation médicale chinoise menée par un haut représentant du département de liaison internationale du Parti communiste chinois (PCC) aurait quitté Pékin jeudi pour la Corée du Nord, afin de porter conseil à Kim Jong-un, rapportait Le Monde vendredi. C’est cette délégation qui aurait indirectement laissé fuiter l’information du décès du leader suprême. La dirigeante d’une chaîne d’information de Hong Kong, proche d’un ministre chinois, a en effet annoncé que le chef d’Etat nord-coréen était mort. Cette dernière a posté une vidéo sur le réseau social chinois Weibo, citant une source très solide.

De son côté, le magazine japonais Shukan Gendai rapportait vendredi 24 avril que Kim Jong-un était dans un état végétatif après l’échec d’une intervention chirurgicale. Le même journal, qui citait un expert médical chinois, rapportait que Kim Jong-un aurait été victime d’un malaise au début du mois d’avril et qu’il avait besoin d’une endoprothèse, typique du traitement d’un anévrisme. Manifestement, l’opération n’aurait pas été faite assez rapidement ou aurait été  bâclée, certains rapports indiquant que le chirurgien avait les mains tremblantes. Mais ces informations sont à prendre avec des pincettes. Une source basée en Corée du Sud a déclaré, ce même vendredi 24 avril, que Kim Jong-un était en vie et apparaîtrait bientôt en public.

Kim Jong-un bientôt remplacé par sa soeur Kim Yo-jong ?

L’absence de Kim Jong-un depuis plusieurs semaines a alimenté les spéculations sur son état de santé. Il y a environ une semaine, CNN, qui citait un responsable américain, assurait que Washington étudiait des informations selon lesquelles le dirigeant était en grave danger après une opération chirurgicale. Certaines rumeurs laissaient entendre que la soeur du dirigeant nord-coréen, Kim Yo-jong, pourrait être en train de se préparer à le remplacer en tant que chef suprême. Des rapports disent qu’elle a récemment été promue à un poste de pouvoir important.

L’opacité propre à la Corée du Nord et à ses dirigeants alimente inévitablement les fantasmes. Néanmoins, plusieurs signes alertent. Le 15 avril dernier, lors des célébrations du 108e anniversaire de la naissance du fondateur du régime, son grand-père Kim Il-sung, Kim Jong-un a brillé par son absence des photos officielles, alors qu’il s’agit, et de loin, de l’événement le plus important inscrit au calendrier politique local. Une absence remarquée, mais les spéculations sur l’état de santé du leader de 36 ans ont réellement pris de l’ampleur après que Daily NK, un média en ligne géré par des Nord-Coréens ayant fait défection du régime, a assuré que Kim Jung-un avait été opéré tout dernièrement pour des problèmes cardio-vasculaires.

Le site a ajouté qu’il était en convalescence dans une villa dans la province de Phyongan, dans le centre du pays, évoquant des problèmes de santé liés au tabagisme excessif, à l’obésité et à la fatigue du dirigeant suprême. Il convient de préciser que ces informations n’ont pas été confirmées.

La Corée du Sud reste prudente

La Corée du Sud voisine et ennemie historique de Pyongyang a fait part de ses doutes face à ces spéculations. Nous n’avons rien à confirmer et aucun mouvement particulier n’a été détecté en Corée du Nord, a déclaré dans un communiqué un porte-parole de la présidence sud-coréenne. La prudence est donc de mise, surtout qu’il ne s’agit pas de la première fois qu’une absence publique de Kim Jung-un alimente la rumeur.

En 2014, le dirigeant nord-coréen n’avait pas fait d’apparition pendant 40 jours, avant de réapparaître, et que soit révélée, par les renseignements sud-coréen, la cause de cette absence, en l’occurrence une opération pour un kyste à l’oreille. Il n’y a aucune confirmation à ce stade et il est trop tôt pour tirer des conclusions sur son état de santé, a confié à l’AFP Ahn Chan-il, un transfuge du Nord devenu chercheur à Séoul.

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