Comme au Musée de l’échec ou dans la Silicon Valley, on a tout à gagner à valoriser ses ratés

Robert Galbraith / Reuters Avant de réussir, Steve Jobs a lui aussi échoué.

Ce musée met en avant les plus gros flops commerciaux et il a bien raison.

Robert Galbraith / Reuters
Avant de réussir, Steve Jobs a lui aussi échoué.

Google Glass, stylo pour femmes, Coca-Cola au café… Même les plus grands n’ont pas toujours tout réussi. Ce sont ces échecs, ces bides, ces projets qui ont fini aux oubliettes, que le Musée de l’échec (Museum of Failure), qui a ouvert ses portes mercredi 7 juin à Helsingborg, en Suède, veut mettre à l’honneur.

Pour son fondateur, Samuel West, docteur en psychologie des organisations, la façon dont l’organisation gère les ratés est essentielle pour la créativité. Sanctionner quelqu’un parce qu’il s’est planté est contre-productif.

Nombreux sont ceux à avoir connu de considérables échecs avant d’être connus comme les plus immenses succès de ce monde. À commencer par Steve Jobs, qui avait dû quitter Apple en 1985 car les Macintosh ne se vendaient pas suffisamment. Il reviendra dans la boîte en 1998 avec le succès qu’on lui connaît par la suite.

J.K. Rowling racontait récemment qu’elle aurait aimé qu’on lui dise qu’il ne faut pas jeter l’éponge avant qu’elle écrive Harry Potter. Même si votre travail ne rencontre pas le succès auprès des gens, cela vous apprendra des choses que vous n’aurez pas pu apprendre autrement. (Et d’ailleurs, ce n’est pas parce qu’il n’a pas eu de succès que votre travail est mauvais). Le fait de terminer le travail créatif que vous avez commencé est quelque chose dont vous pouvez être fiers, expliquait-elle.

Fail fast, fail often à la Silicon Valley

Valoriser l’échec au sein d’une carrière, apprendre de ses plus grandes erreurs, c’est une posture que la Silicon Valley a depuis longtemps adoptée. A tel point que l’un des mantras les plus répandus dans la baie de San Francisco est Fail fast, fail often (littéralement, échouez vite, échouez souvent).

Comme le rapporte le Guardian, les entrepreneurs y donnent des conférences pour détailler leurs échecs. Celles-ci s’appellent des Failcon et ont été lancées à San Francisco en 2009. Une sorte de rite de passage visant à ne pas démotiver les troupes. C’est frustrant d’essayer et d’essayer et de ne voir que des succès financiers comme ceux d’Airbnb ou Uber, explique Johnny Chin, un entrepreneur qui a réussi après les échecs de trois start-ups. Dans la façon dont on parle des start-ups, tout a l’air d’un succès immédiat, mais c’est déconnecté de la réalité, poursuit-il.

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