Les Emmy Awards de retour en chair et en os, “The Crown” et Neftflix favoris

Yoopya avec AFP

Les stars du petit écran se sont réunies dimanche pour la première fois depuis le début de la pandémie sur le plateau des Emmy Awards, récompenses phares de la télévision américaine, pour une 73e édition où Netflix et “The Crown” sont donnés favoris. 

Netflix a enfin de sérieuses chances cette année d’être sacré dans la catégorie phare des Emmy Awards, équivalent des Oscars de la télévision américaine, si son joyau “The Crown” ne succombe pas dimanche soir aux assauts des stormtroopers de “The Mandalorian” / AFP/Archives

Si la série consacrée à la famille royale britannique l’emporte face à son concurrent “The Mandalorian“, qui se déroule dans l’univers de Star Wars, Netflix aura enfin atteint la consécration qui lui échappe depuis tant d’années.

Depuis son lancement en 2007, la plateforme de vidéo à la demande a collectionné les nominations mais n’a jamais remporté aucun Emmy Award dans les catégories prestigieuses de la meilleure série dramatique, meilleure comédie ou meilleure série limitée (qui ne sont pas destinées à durer plus d’une saison).

Augure favorable? La quatrième saison de “The Crown” a raflé coup sur coup en début de soirée les Emmys du scénario, de la réalisation et des deux seconds rôles: Gillian Anderson (“X-Files”) pour son rôle de Margaret Thatcher et Tobias Menzies qui incarne le prince Philip.

Netflix peut aussi compter dimanche sur une autre pièce maîtresse, “Le Jeu de la dame” qui a fait exploser les inscriptions dans les clubs d’échecs. Ce succès planétaire, avec Anya Taylor-Joy en prodige des échecs tourmentée, est donné favori dans la catégorie des séries limitées (aussi appelées miniséries).

Preuve de l’intérêt croissant pour ce format, la cérémonie de dimanche a bouleversé l’ordre établi: la remise du prix de la meilleure série dramatique, catégorie emblématique qui clôturait généralement la soirée, cède cette année la place à l’Emmy Award de la meilleure série limitée.

“+The Crown+ semble enfin sur le point de connaître son grand moment”, déclarait avant la cérémonie Clayton Davis, spécialiste des prix et récompenses pour le magazine Variety, une référence en matière de divertissement.

Après un hommage en musique au rappeur Biz Markie, mort cet été, les premières récompenses de la soirée étaient allées à Apple TV+ pour “Ted Lasso”, avec des Emmys pour des seconds rôles à Hannah Waddingham et Brett Goldstein. Grande favorite dans la catégorie des comédies, la série met en scène un entraîneur de football américain (joué par Jason Sudeikis) totalement perdu lorsqu’il passe aux commandes d’une équipe de ballon rond anglaise.

WandaVision ou Mare of Easttown?

Dans la course aux Emmys, Disney+, plateforme de streaming lancée voici deux ans par le numéro un mondial du divertissement, peut toutefois faire de l’ombre à Netflix avec dans son catalogue les personnages à succès de l’univers de Star Wars et des super-héros Marvel.

Coqueluche du public américain à son arrivée sur les écrans, le “bébé Yoda” a permis à la série “The Mandalorian” de faire jeu égal avec “The Crown” en tête des nominations (24 chacun).

L’autre outsider sur lequel certains experts misent pour la meilleure série dramatique est “Pose”, avec Billy Porter, qui explore la culture des bals gays et trans dans le New York des années 1980 et dans laquelle la star Elton John a fait une apparition surprise.

Disney+ a un atout de poids dans la catégorie des séries limitées avec le très inventif “WandaVision”, qui a emballé la critique.

Il trouvera toutefois sur son chemin “Mare of Easttown”, un autre succès critique avec Kate Winslet dans le rôle d’une policière désabusée. Julianne Nicholson et Evan Peters ont tous deux été primés pour cette série HBO dans la catégorie des seconds rôles.

L’an dernier, faute de vaccin disponible, la soirée des Emmy Awards avait été 100% virtuelle – et relativement décevante – avec des stars recevant leur trophée à domicile.

Cette 73e édition marque un début de retour à la normale, avec quelque 500 invités triés sur le volet admis à l’air libre à côté d’un auditorium de Los Angeles, avec certificat de vaccination de rigueur.

“Rendre malade un tel aréopage de célébrités ne figure pas au programme”, a plaisanté Ian Stewart, producteur de la soirée. 

La pandémie et les restrictions imposées par les Etats-Unis aux voyageurs en provenance de certains pays compliquent toutefois l’organisation et certaines vedettes étrangères ont suivi la cérémonie via un faisceau satellite depuis Londres.

Même si de nombreuses stars sont attendues en personne dimanche, d’autres comme Jennifer Aniston, en lice pour les retrouvailles des anciens de “Friends”, ont décidé de garder leurs distances pour raisons sanitaires, tandis que la capacité réduite signifie que certains autres candidats n’ont même pas reçu de carton d’invitation.

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